NEW YORK, 6 novembre (Reuters) - Wall Street a terminé en hausse mardi, jour d'élection présidentielle aux Etats-Unis, le marché considérant que l'issue de ce scrutin, quelle qu'elle soit mais pour autant qu'elle soit claire, aura au moins le mérite de mettre fin à une incertitude.

Les électeurs américains ont commencé mardi à voter au terme d'une longue et âpre campagne présidentielle pour départager le démocrate Barack Obama et le républicain Mitt Romney.

À New York et dans le New Jersey voisin, les opérations de vote n'ont pas été sans une certaine confusion une semaine après le passage meurtrier de l'ouragan Sandy. (voir )

L'attente du résultat de l'élection fait que les volumes d'échanges ont été modestes.

"L'incertitude est encore là mais nous savons que la fin est très proche", commente Bryant Evans (Cozad Asset Management).

"Il s'est dit souvent qu'une fois l'élection passée, quel qu'en soit le résultat, le seul fait d'avoir une incertitude en moins serait bon pour le marché", commente Rick Meckler (LibertiView Capital Management).

L'indice Dow Jones a gagné 133,24 points (1,02%) à 13.245,68. Le S&P-500 a pris 11,13 points (0,79%) à 1.428,39. Le Nasdaq Composite a gagné 12,27 points (0,41%) à 3.011,93.

La cote s'est redressée en fin de matinée et a poursuivi sa progression durant l'après-midi, portée par certains investisseurs pariant sur la victoire de Mitt Romney sur le président sortant Barack Obama.

Les gains étaient alors particulièrement notables pour les secteurs de l'énergie et de la défense, le candidat Romney prônant précisément une hausse des budgets militaires. L'indice S&P de l'énergie a gagné 1,57%. La valeur de défense United Technologies a pris 2,66% à 79,97 dollars.

Outre la présidentielle, l'autre souci du marché est le fameux "mur budgétaire", soit le risque de voir se déclencher automatiquement en fin d'année des coupes budgétaires et des hausses d'impôt si aucun accord sur le budget n'est trouvé au Congrès.

Les électeurs américains étant également appelés aux urnes pour le renouvellement partiel des sièges du Sénat et total de ceux de la Chambre des représentants, le marché suit également ce scrutin pour en évaluer les conséquences sur l'évolution des discussions sur le budget.

Sur le front des résultats de sociétés, l'heure est plutôt à la déception. Les bénéfices sont estimés en baisse de 0,6% au troisième trimestre alors même que la "saison" des résultats s'achemine vers sa fin, selon des données de Thomson Reuters.

Parmi les valeurs qui ont publié ce mardi, la chaîne d'accessoires de mode Fossil a chuté de 10,5%, en raison d'un chiffre d'affaires inférieur aux attentes.

Express Scripts Holdings a dégringolé de 12,3%, le gestionnaire d'ordonnances médicales ayant dit que les prévisions des analystes pour 2013 étaient trop optimistes, jetant un doute sur sa capacité à absorber Medco Health Solutions racheté pour 29 milliards de dollars.

L'éditeur de jeux vidéo THQ est parti en chute libre, dévissant de plus de 50% à 1,50 dollar, après avoir annoncé le report de la sortie de plusieurs jeux et des ventes de "Darksiders II" moins bonnes que prévu.

Marsh & McLennan, le deuxième courtier mondial en assurance, a lui gagné près de 2%, tirant parti d'un sixième trimestre consécutif de résultats supérieurs aux prévisions.

AOL a bondi de 22% grâce à un C.A. supérieur aux attentes. (Caroline Valetkevitch, Wilfrid Exbrayat pour le service français)