New York (awp/afp) - La Bourse de New York a ouvert en nette hausse lundi, réagissant avec le sourire à la reconduction de Jerome Powell à la tête de la Banque centrale américaine (Fed).

A 15H30 GMT, le Dow Jones avançait de 0,75%, le Nasdaq de 0,91% et le S&P 500 de 0,92%.

Sur la semaine dernière, le Dow Jones avait perdu 1,4%, le S&P 500 était en hausse de 0,3% et le Nasdaq en progrès de 1,4%.

Vendredi, l'indice des valeurs vedette avait lâché 0,75% à 35.602,18 points et le S&P 500 0,14% à 4.697,96 points. Le Nasdaq (+0,40%) avait franchi les 16.000 points pour la première fois, à un nouveau record (16.057,44 points).

La semaine, qui ne compte que trois séances et demie avec la fête de Thanksgiving jeudi et une séance écourtée vendredi, promettait d'être riche en nouvelles majeures, à commencer par la nomination de Jerome Powell à un second mandat à la tête de la Banque centrale américaine (Fed).

Annoncée quelques minutes avant l'ouverture des marchés lundi, la décision très attendue du président Joe Biden a nettement renforcé la bonne humeur des marchés, déjà dans le vert dans les contrats à terme.

"Si le président renomme Jerome Powell, ce sera accueilli de façon positive", promettait, quelques minutes avant l'annonce, Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.

"Le marché devrait être prêt pour sa traditionnelle hausse de Thanksgiving qui pourrait se prolonger sur une hausse de fin d'année", promettait-il optimiste.

Jerome Powell préside la puissante banque centrale depuis quatre ans alors que, républicain centriste, il avait été nommé à ce poste par Donald Trump, pour succéder à Janet Yellen.

Favori dans la course, il avait pour principal rivale Lael Brainard, gouverneure située plus à gauche.

"C'est quelque chose que le marché a non seulement anticipé, mais probablement espéré", a commenté Art Hogan de National Securities.

Les taux sur les bons du Trésor à 10 ans étaient en hausse à 1,59% contre 1,54% vendredi alors que deux responsables de la Fed ces derniers jours ont évoqué la possibilité pour la Banque centrale d'accélérer la réduction de ses achats d'actifs.

Cela signifierait, à terme, une relèvement des taux directeurs plus tôt que prévu.

Au rang des indicateurs très attendus cette semaine figure l'inflation pour octobre, selon l'indice PCE, baromètre favori de la Fed, qui sera publié mercredi avec les dépenses des consommateurs, une autre donnée regardée à la loupe par les investisseurs.

D'ici là, les marchés allaient digéré aussi les chiffres sur les revenus des ménages, les ventes de logements neufs, les demandes d'allocations chômage, une révision du PIB au 3e trimestre sans compte "un discours sur l'économie et l'inflation du président Biden mardi", soulignait Patrick O'Hare de Briefing.com.

En toile de fonds toutefois, restaient "les préoccupations quant à la montée des cas de Covid-19 en Europe et aux Etats-Unis", soulignait aussi Peter Cardillo.

Les actions bancaires profitaient de la confirmation de Jerome Powell à la tête de la Fed: Goldman Sachs et Wells Fargo gagnaient plus de 2%.

Les financières, qui menaient la hausse (1,46%), étaient suivies de près par les titres du secteur des technologies (+1,44%) et les produits de grande consommation (+1,14%) alors que vendredi, "Black Friday", sera lancée la saison des achats de fin d'année.

Tesla avançait de plus de 4%, son futur concurrent Rivian, entré à la Bourse la semaine dernière, perdait autant alors qu'il doit renoncer à son alliance avec Ford pour construire un véhicule électrique.

Le fabricant de cartes graphiques et de puces Nvidia, qui a annoncé d'excellents résultats la semaine dernière, poursuivait sa hausse (+3,85%).

afp/rp