Wall Street devrait ouvrir en hausse vendredi matin, marquant un rebond après six séances de baisse pour le Dow Jones, les investisseurs semblant disposés à effectuer quelques rachats à bon compte sur fond de légère détente des rendements obligataires.

Une demi-heure avant l'ouverture, les contrats 'futures' sur les grands indices américains affichent des gains entre 1% et 2%, ce qui semble annoncer un vigoureux redressement après la lourdeur des derniers jours.

Cette reprise intervient alors que le S&P 500 accuse désormais une baisse de plus de 19% depuis ses records de la fin 2021.

En perdant pas loin de 2% au plus bas de la séance d'hier, l'indice de référence des gérants américains a un moment frôlé une entrée en phase de marché baissier ('bear market'), caractérisée par une chute supérieure à 20% par rapport à ses pics les plus récents.

D'un point de vue technique, certains stratèges estiment que le S&P est désormais survendu après cet intense épisode de consolidation.

'La majorité des titres se traitent aujourd'hui à des niveaux de valorisation séduisants', estime Mike Gibbs, le responsable du portefeuille d'actions et de la stratégie technique chez Raymond James.

'Pour résumer, leurs cours de Bourse se sont contractés de manière significatives en dépit de la forte croissance de leurs résultats', précise l'analyste.

Selon le professionnel, il s'agit donc du bon moment pour se renforcer de manière sélective sur quelques valeurs présentant un profil intéressant dans une optique de long terme.

Autre raison pour se lancer à la chasse aux bonnes affaires, le rendement des Treasuries à 10 ans confirme sa détente en évoluant toujours autour du seuil des 2,90%, loin du zénith de 3,20% atteint en tout début de semaine.

Ce regain d'appétit pour les obligations souveraines semble traduire une meilleure appréciation du resserrement à venir des politiques monétaires des banques centrales face aux niveaux toujours élevés de l'inflation.

Sur le front de l'économie, les premières statistiques du jour n'ont pas eu de véritable impact sur la tendance.

D'après le Département du Travail, les prix à l'importation ont stagné le mois dernier en rythme séquentiel, après une hausse de 2,9% en mars, un phénomène dû au récent reflux des prix de l'énergie.

Les investisseurs attendent maintenant de prendre connaissance de l'indice de confiance des consommateurs du Michigan, qui devrait permettre d'en savoir plus savoir sur le comportement des ménages face à l'envolée de l'inflation.

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