Nouvelle pluie de records à Wall Street à l'issue d'une séance demeurée longtemps indécise avec une rotation sectorielle intraday en faveur du Nasdaq avec un gain de +0,76%.

Il inscrit un nouveau zénith à 11.468 (le 37ème de l'année 2020), à la dernière minute, captant les flux au détriment du Dow Jones (-0,2%) qui pâtit du recul des 3 'sortants' (Exxon -3,2%, Raytheon -1,5%, Pfizer -1,2%).

Le S&P500 avait inscrit un nouveau record absolu vers 3.439 points dès les premières secondes de cotations avant de repasser négatif... mais il s'est redressé dans l'après-midi pour finir au plus haut, du jour et de tous les temps, à 3.444 (+0,36%).

Ce mardi demeurera donc historique si jamais les scores en restent là, mais peut-être pas pour très longtemps si Jerome Powell remotive Wall Street et restaure l'euphorie dès ce jeudi.

Il a promis de faire des 'annonces importantes' à l'occasion du symposium de Jackson Hole, et notamment présenter une nouvelle doctrine concernant l'inflation qui pourrait déborder largement le cadre de l'objectif des 2% sans déclencher de riposte monétaire (hausse de taux).

A 48H de l'intervention de Jerome Powell, les opérateurs en sont revenus à leurs 'classiques' : acheter les vedettes du moment, les valeurs avec de la 'visibilité', comme AMD (nouveau record avec +3,9%), Facebook +3,5%, Micron +3,2%, Chipotle +2,3%, Microsoft +1,2%... et AMGEN +4,4% qui va intégrer le Dow Jones.

A l'issue de cette nouvelle journée record, des commentateurs évoquent un regain d'optimisme concernant le dossier commercial opposant les États-Unis et la Chine.

En fait, il n'y a strictement rien de neuf, sinon que les 2 parties s'engagent à respecter leurs engagements initiaux (l'accord de 'phase-1') au lieu de les mettre entre parenthèses comme Trump puis Pékin l'avait laissé craindre suite au gros différent entre les 2 puissances concernant Hong Kong.

Le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, a déclaré hier que les deux parties avaient accompli un certain nombre de progrès dans la mise en oeuvre de leur accord commercial ('phase-1').

Pékin aurait notamment accepté certaines concessions visant à garantir la propriété intellectuelle des entreprises américaines et se serait engagé à accroître l'achat de produits américains (c'est exactement ce qui était convenu depuis 1 an, les marchés réagissent comme si c'était un dénouement inespéré !).

Wall Street aurait aussi bien pu consolider avec cette grosse déception qui a douché New York vers 16H : l'indice de confiance des consommateurs américains, calculé par le Conference Board s'inscrit en baisse à 84,8 contre 91,7, alors que les économistes l'anticipaient en hausse vers 93.

Plus précisément, le sous-indice de la situation présente selon les consommateurs est passé de 95,9 à 84,2 d'un mois sur l'autre, quand celui portant sur leurs attentes s'affiche à 85,2, contre 88,9 le mois précédent.

Wall Street n'a guère salué la bonne surprise des ventes de logements neufs qui bondissent de +13,9% (à 901.000 en rythme annuel) contre +1,4% attendu (+785.000 en rythme annuel).

Le prix médian des maisons ressort à 330.000$, soit une solide progression de +6,5% sur 12 mois... mais c'est une moyenne et les prix flambent en Californie, malgré les incendies de plus en plus catastrophiques année après année !

Les spécialistes de l'immobilier se demandent si cette tendance peut être pérenne avec la perspective d'une vague de licenciements et de faillites d'entreprises US cet automne.

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