Victime d'un petit coup de fatigue au cours de la dernière heure, Wall Street ne finit pas au plus haut du jour: le S&P500 (+0,17%) a effacé la moitié de ses gains, le Nasdaq s'effrite de -0,35%.

Malgré tout, Wall Street semble bien parti pour valider lundi prochain son meilleur mois d'août depuis 36 ans (Dow Jones) et 1.986 pour le S&P500.

Wall Street avait entamé la séance par une nouvelle rafale de records absolus avec des acheteurs figés en mode 'full risk on' : à mi-séance, le S&P500 a franchi la barre des 3.500Pts (à 3.501), le Nasdaq-100 a franchi le cap des 12.000 (12.045), 19 séances seulement après avoir franchi les 11.000... mais il se repliait de -0,38% au final à 11.928.

Le Dow Jones a raté de peu son rendez-vous avec le 'vert' pour l'année 2020: à 28.600 vers 19H30, il ne perdait plus rien depuis le 1er janvier... mais il accuse un retard de plus en plus sévère par rapport au Nasdaq-100 qui affiche +36,5% cette année (le rythme annualisé le plus rapide de l'histoire), l'écart s'est radicalisé depuis le 20 février dernier alors que les faillites et les licenciements sont également au plus haut depuis 90 ans à fin août.

Les investisseurs US saluent l'intervention de Jerome Powell (15H10/15H30) jugée 'accommodante' (dans un 1er temps): il s'inquiète d'une inflation actuellement trop faible et prévient que la FED dispose de moins d'instruments pour soutenir l'économie (elle reste bien sûr déterminée à les utiliser sans restriction), ce qui signifie que les politiques fiscales (dépenses publiques) doivent prendre le relais.

La FED accorde la priorité au plein emploi dans tous les secteurs d'activité et pourrait donc tolérer à terme un peu plus d'inflation pour parvenir à cet objectif.
La FED se veut 'flexible' et joue sur le concept 'd'inflation moyenne' (entre 1 et 3%, 0,00% et 4% ? Sur quel délais sera estimé la 'moyenne' ?) mais en cas d'amplification des pressions inflationnistes, la FED n'hésiterait pas à agir (mais au-delà de quel seuil ?).

Du côté des statistiques du jour, le PIB américain ressort en chute de -31,7% en rythme annuel au deuxième trimestre 2020 après -32,9% selon la deuxième estimation du Département du Commerce (le consensus n'anticipait qu'une révision à -32,5%).

Par ailleurs, l'indice de prix PCE a reculé de 1,8% au deuxième trimestre, à comparer à une hausse de 1,3% au premier trimestre. Hors alimentation et énergie, ce taux est passé de +1,6% à -1% d'un trimestre sur l'autre.
Petite embellie du côté du chômage en données 'hebdo': le Département américain du Travail a dénombré 1.006.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage la semaine dernière, à comparer à 1.104.000 la semaine précédente (nombre révisé de 1.106.000 en estimation initiale).

La moyenne mobile sur quatre semaines a légèrement reculé, à 1.068.000 contre 107.250 la semaine précédente.

Enfin, les promesses de ventes de logements neufs progressent de +5,9% au mois d'août, 2 fois plus fort que prévu.
L'autorité de régulation du logement aux Etats Unis qui supervise Freddy Mac et Fannie Mae proroge le moratoire sur les expulsions et saisies de biens pour crédits immobiliers impayés jusqu'au 31 décembre 2020, 28 millions d'emprunteurs aujourd'hui en difficulté sont concernés.
Côté valeurs, les vedettes du jour furent Abbott +7,9% (accord de fourniture de tests Covid avec Washibgton), Capital One +5%, JP Morgan +3,3%, Walmart +4,5%.

Au sein du Nasdaq, ce fut une fois encore Tesla +4% à 2.239$ (420Mds$ de capitalisation, la 8ème mondiale en regard d'un chiffre d'affaire qui se situe au 110ème rang), puis Netapp +4%, Western Digital +2,8%, Microsoft +2,5%.
Le Nasdaq a reculé dans le sillage de Netflix -3,9%, e-Bay -3,8%, KLA -3,7%, Facebook -3,5%, Cadence -2,9%, Applied Materials -2,7%, AMD -2,6%, Autodesk +2,1%, Apple -1,2%,


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