Etats-Unis, démocrates et républicains ne parviennent pas à s’entendre :

Démocrates et républicains peinent encore à trouver un accord. Nancy Pelosi, très proactive sur ce dossier a déclaré qu’elle espérait toujours une issue positive aux discussions qu’elle tient avec Steven Mnuchin, secrétaire d’Etat au trésor. Donald Trump se dit prêt à un plan s’élevant à 2200 milliards de dollars mais le leader de la majorité au Sénat Mitch McConnell demande au président de ne pas conclure un accord préélectoral avec les démocrates, de peur de répercussion politiques dommageables pour son parti.

Pendant ce temps là, la monnaie américaine recule contre les monnaies principales, signe d’un manque de lisibilité pour les investisseurs. Ainsi, à 10h00 ce matin, la paire EUR/USD affiche 1.18, et la livre sterling s’échange à 1.30 USD. 

Source Bloomberg : The United States Dollar Index or DXY measures the performance of the dollar against a basket of other currencies including EUR, JPY, GBP, CAD, CHF and SEK.  

COVID : 

Hier, la ville de Manchester s’est vue imposer les mesures de restrictions les plus strictes du Royaume-Uni pour faire face à la pandémie mondiale. La région a obtenu 22 millions de Livres sterling et une autre somme dont le montant n’a pas été communiqué mais qui serait inférieure à ce qu’avait initialement demandé les représentants locaux. Hier, le nombre de décès liés à la COVID était de 241 contre 80 un jour plus tôt outre-Manche. En France, 163 “décès COVID” sont à déplorer. En République Tchèque, le gouvernement va tenir une session extraordinaire pour parler de mesures à prendre pour faire face à la recrudescence du nombre de cas. Des mesures de distanciations sociales strictes pourraient être imposées à l’issue de cette réunion.. 

Dans le même temps, Valdis Dombrovskis, Commissaire Européen au Commerce a annoncé qu’il allait revoir ses prévisions de croissance pour 2021 à la baisse. En effet, celles établies précédemment (+6%) tablaient sur une fin définitive des mesures de confinement. 

La BCE fait tout ce qu’elle peut :

Christine Lagarde a rappelé dans son discours de 18 Octobre que le COVID-19, faisait peser une menace de dégâts structuraux sur l’économie Européenne. Elle s’est inquiétée dans ce discours d’un inévitable creusement des inégalités et du fait que le marché du travail pourrait connaître un phénomène d’hystérèse si les politiques accommodantes de la banque centrale politiques fiscales des Etats venaient à s’arrêter trop tôt. On sent s’opérer un tournant majeur dans les prérogatives de la BCE. Conformément aux traités européens cette dernière ne s’occupe normalement pas du chômage ou du marché du travail mais seulement du contrôle de la stabilité des prix et du taux d’inflation (inférieur à 2%). Nous vivons clairement un changement d’époque. 

C’est dans ce contexte que Madame Lagarde et l’économiste en chef de la BCE Philip Lane vont se réunir “virtuellement” avec des représentants de la société civile Européenne pour entendre leurs points de vues et requêtes.

L’UE émet ses premières “obligations sociales”

Dans le cadre d’un programme de financement du chômage partiel, l’Europe émet un nouvel instrument obligataire appelé SURE (Support to mitigate Unemployment Risks in an Emergency). La demande pour ces obligations atteint un record historique de 233 milliards d’euros. Il est possible que la rareté de ce type d’obligations notées AAA ait été un déterminant de la demande de ce titre de dette. Le fait que ce soit une dette conjointe de l’UE rassure certainement les investisseurs sur la solidité de l’obligation en dépit d’une rémunération négative pour l’échéance à 10 ans.