Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales se tassent vendredi au terme d'une semaine plutôt positive et marquée par les données autour de l'inflation aux Etats-Unis, mais ternie à Wall Street par les résultats des banques américaines.

Les indices américains ont ouvert en nette baisse: vers 14H55 GMT, le Dow Jones cédait 0,24%, le S&P 500 0,55% et le Nasdaq 0,57%.

En Europe, la tendance était un peu meilleure: Paris progressait de 0,70%, Londres de 0,73%, Francfort de 0,33% et Milan de 0,16%. En Suisse, le SMI remontait d'à peine 0,03%.

La croissance du PIB britannique est ressortie supérieure aux attentes des analystes, à 0,1% en novembre. La croissance allemande a aussi dépassé les attentes en 2022, atteignant 1,9%, mais le gouvernement table sur une récession de 0,4% pour 2023.

L'indice CPI d'inflation aux Etats-Unis est tombé à +6,5% en décembre sur un an, contre une hausse de 7,1% entre novembre 2021 et novembre 2022.

Ces chiffres ont ravi les investisseurs et conforté leurs espoirs que la banque centrale américaine se montre moins sévère dans son resserrement monétaire en 2023.

Sur le marché obligataire, les taux souverains baissaient légèrement en Europe, au plus bas depuis près d'un mois, et étaient stables aux Etats-Unis.

"À l'avenir, l'inflation va probablement continuer à baisser mais la question reste de savoir où elle va se stabiliser", estime Carlo Putti, directeur d'investissement chez M&G Investissements. "Sortir du pic d'inflation est la partie la plus facile, revenir à l'objectif de 2% sera beaucoup plus difficile", affirme-t-il.

Cet environnement économique complexe à gérer pour les opérateurs de marché va être alimenté ces prochaines semaines par les résultats d'entreprises.

Les banques américaines pas convaincantes pour les marchés

Les banques américaines, qui ouvrent traditionnellement le ballet des résultats d'entreprises, n'ont pas réjoui les investisseurs en augmentant leurs provisions en guise de protection face à la détérioration attendue de l'économie.

L'action de JPMorgan Chase, qui a gagné 38 milliards de dollars en 2022, reculait de 1,10%. Celle de Bank of America, qui a engrangé 26 milliards de dollars de bénéfice sur l'année, était stable.

Wells Fargo trébuchait de 3,75% et Citibank 0,77%. Le premier gestionnaire d'actifs au monde, Blackrock, perdait 1,65%.

Tesla se brade

L'action du constructeur de véhicules électriques Tesla perdait 5,88%, après qu'il a annoncé une baisse du prix de certains de ses modèles aux Etats-Unis et dans plusieurs pays européens.

Les titres d'autres constructeurs reculaient aussi: Stellantis cédait 3,88%, Renault 2,10%, Volkswagen 3,23% et Ford 5,73%.

Centrica optimiste

A Londres, l'énergéticien Centrica continue à progresser de 2,10%, après avoir déjà bondi jeudi de 4%, à la suite de ses prévisions de bénéfices attendus sept fois plus élevés en 2022 qu'un an auparavant grâce à l'envolée des cours de l'énergie. Son concurrent SSE cédait 0,38%.

Du côté des devises et des matières premières

L'euro cédait 0,48% à 1,0800 dollar pour un euro vers 14H45 GMT, après avoir touché son plus haut depuis avril jeudi.

Les prix du pétrole terminaient la semaine en hausse, bénéficiant toujours de la réouverture de la Chine mais aussi du ralentissement des pressions inflationnistes aux Etats-Unis en décembre.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars prenait 0,57% à 84,56 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, 0,79% à 79,01 dollars vers 14H35 GMT.

Le contrat de référence du gaz naturel européen reculait de 3,90% à 64,20 euros le mégawattheure.

Le bitcoin progressait encore (+0,58%) à 18.940 dollars.

afp/al