New York (awp/afp) - Les Bourses mondiales ont fini dans le vert vendredi, rassurées quant à l'état de santé économique des États-Unis après la publication de chiffres encourageants sur l'emploi américain en septembre.

A Wall Street, le Dow Jones (+0,81%) a enregistré un nouveau record en clôture, l'indice Nasdaq a gagné 1,22% et l'indice élargi S&P 500 0,90%.

En Europe, la Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,85%, Francfort a pris 0,55%, Milan a gagné 1,28% et Londres a terminé stable (-0,02%). A Zurich, le SMI a cédé 0,13%.

Les investisseurs saluent les chiffres sur l'emploi américain, "qui confirment que l'économie américaine se porte bien", commente Valentine Ainouz, responsable de la stratégie taux de l'Amundi Investment Institute interrogée par l'AFP.

"On avait le sentiment que ces chiffres pouvaient faire bouger le marché, et très franchement, ils l'ont fait", a commenté Steve Sosnick d'Interactive Brokers.

Le taux de chômage a légèrement reculé en septembre aux États-Unis, à 4,1% contre 4,2% le mois précédent, avec des créations d'emplois en forte hausse et largement supérieures aux attentes des marchés, selon les données publiées vendredi par le département du Travail.

Le mois dernier, 254.000 emplois ont été créés, secteurs privé et public confondus, contre 159.000 emplois en août, chiffre révisé à la hausse. Les analystes tablaient quant à eux sur un recul à 135.000.

Ces chiffres devraient "apaiser ces inquiétudes et renforcer l'image d'une économie américaine résiliente, qui semble se diriger vers un atterrissage en douceur", note Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.

"Les décideurs de la Fed (Réserve fédérale américaine, NDLR) s'inquiétaient de la possibilité d'un refroidissement rapide du marché de l'emploi, raison pour laquelle ils ont opté pour une réduction massive des taux d'intérêt le mois dernier", rappelle-t-elle.

De quoi également alimenter les attentes d'une baisse des taux de moindre importance de la Réserve fédérale américaine en novembre.

"Le président de la Fed (Jerome) Powell dit depuis des semaines que les opérateurs ne doivent pas s'attendre à d'autres (réductions aussi importantes que celle de septembre), et le marché n'a pas semblé le prendre au mot", analyse Steve Sosnick, d'Interactive Brokers.

"Aujourd'hui, avec les données que nous avons, ils se rendent compte qu'ils devraient peut-être le croire", ajoute-t-il.

"Les marchés boursiers ont accueilli favorablement la nouvelle et les rendements des bons du Trésor à 10 ans ont grimpé en flèche", poursuit Christophe Boucher, directeur des investissements d'ABN AMRO Investment Solutions.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'est brutalement tendu à 3,97% contre 3,84% la veille en clôture. Le taux à deux ans s'élevait à 3,92%, contre 3,71%.

Le yen fléchit encore ___

Le yen est descendu vendredi à son plus bas niveau depuis un mois et demi face au dollar, handicapé par des discours divergents chez les banquiers centraux américains et japonais ainsi que par le retour des spéculateurs.

Au fixing, à 21H00 GMT, le billet vert s'appréciait de 1,21% face à la devise nippone, à 148,71 yens pour un dollar. Plus tôt, la monnaie japonaise s'est repliée jusqu'à 149 yens pour un dollar, une première depuis mi-août.

Déjà en berne depuis plusieurs jours, le yen a mal réagi à la publication du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis.

Par ailleurs, "ce rapport pourrait participer à la chute actuelle de l'euro, la zone euro ayant récemment surpris à la baisse sur plusieurs indicateurs clés", souligne Christophe Boucher.

Le pétrole décolle ___

Vendredi, les cours du pétrole ont enchaîné une quatrième séance de hausse d'affilée, les opérateurs prenant leurs précautions avant un week-end plein d'incertitude quant à une possible riposte d'Israël contre l'Iran.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, s'est élevé de 0,55%, pour clôturer à 78,05 dollars. Celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en novembre, a lui progressé de 0,91%, à 74,38 dollars.

Sur la semaine, le WTI a gagné plus de 9%.

afp/rp