PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue pratiquement stable mercredi avant la publication du compte rendu de la dernière réunion de la Fed, tandis que les Bourses européennes optent pour un rebond prudent à mi-séance après la chute de la veille liée aux annonces en provenance de Chine. Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,05% pour le Dow Jones, de 0,03% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,07% pour le Nasdaq au lendemain d'un rebond après la forte baisse de lundi. À Paris, le CAC 40 prend 0,28%, à 7.542,73 points, vers 11h05 GMT. À Francfort, le Dax avance de 0,25%, et à Londres, le FTSE progresse de 0,33%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 gagne 0,22% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,11%. Le Stoxx 600, tombé mardi à un creux de deux semaines, rebondit de 0,24%.

Signe d'un marché toujours nerveux, les indices mesurant la volatilité à Wall Street et sur l'EuroStoxx 50 restent à des niveaux élevés, autour des 20 points.

L'aversion au risque est alimentée par l'absence de mesures de relance économiques majeures en Chine, tandis que sur le front commercial, Pékin a imposé mardi des mesures antidumping provisoires sur les importations de certains spiritueux en provenance de l'Union européenne (UE).

Les investisseurs ont également un oeil sur la politique monétaire alors que doivent être publiées dans la soirée les "minutes" de la réunion des 17-18 septembre de la Réserve fédérale américaine.

En zone euro, à une semaine de la prochaine réunion de la Banque centrale européenne (BCE), plusieurs responsables de l'institution ont plaidé mercredi en faveur d'une nouvelle baisse des taux directeurs, même si certains se montrent sceptiques sur la trajectoire de l'inflation dans un contexte de tensions au Moyen-Orient.

En Bourse en Europe, les secteurs susceptibles de profiter d'une baisse des coûts d'emprunt sont recherchés : l'immobilier et les "utilities" avancent respectivement de 0,86% et de 0,26%. Le compartiment des banques en revanche recule de 0,38%, retraçant une partie de la hausse du début de la semaine liée à la remontée des rendements obligataires après la publication vendredi du rapport mensuel sur l'emploi américain, ressorti plus vigoureux que prévu. LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Alphabet recule de 1,4% en avant-Bourse alors que le département américain de la Justice pourrait demander à un juge d'obliger Google, filiale du groupe, à se séparer de certaines de ses activités, comme Chrome et Android.

VALEURS EN EUROPE Kering gagne près de 2% après l'annonce de la nomination de Stefano Cantino au poste de directeur général de Gucci à compter du 1er janvier 2025.

Continental bondit de 6,62%, en tête du Stoxx 600. L'équipementier allemand prévoit une amélioration de son activité automobile au troisième trimestre 2024.

Aixtron cède 2,24%, Deutsche Bank ayant abaissé son conseil d'"acheter" à "conserver" sur le fabricant allemand de systèmes de puces en raison de la détérioration des perspectives dans le secteur des semi-conducteurs de puissance ("power semiconductors").

L'organisateur britannique d'événements Informa progresse de près de 1% à la faveur d'une confirmation de ses prévisions de bénéfice et de chiffre d'affaires pour cette année.

TAUX Les rendements obligataires en zone euro sont stables, proches de leurs plus bas niveaux mensuels atteints la semaine dernière alors que les marchés anticipent une baisse de 25 points de base du taux de dépôt de la BCE la semaine prochaine.

Le rendement du Bund allemand à dix ans cède environ deux points de base, à 2,227%. Celui de l'OAT française recule d'un point, à 3,007%, à la veille de la présentation du projet de loi de finances (PLF) pour 2025 en Conseil des ministres. L'écart de rendement entre ces deux obligations, le "spread", monte légèrement, à pratiquement 78 points de base.

Aux Etats-Unis, le rendement des bons du Trésor à dix ans varie également peu, en repli de 1,9 point de base, à 4,0159%, à la veille de la publication des chiffres mensuels des prix à la consommation dans le pays.

CHANGES Le dollar se renforce légèrement (+0,06%) face à un panier de devises internationales, consolidant son plus haut de sept semaines touché la semaine dernière, avant la publication à 18h00 GMT du compte-rendu de la dernière réunion de la Fed.

Le dollar néo-zélandais est tombé mercredi à son plus bas niveau depuis le 19 août, à 0,60705 dollar, après que la banque centrale du pays (RBNZ) a réduit son principal taux directeur de 50 points de base et laissé la porte ouverte à un assouplissement monétaire encore plus agressif.

L'euro se traite à 1,0966 dollar, en repli de 0,13%.

La livre sterling s'affiche à 1,3093 dollar (-0,10%), proche d'un creux de trois semaines atteint lundi, à 1,30595 dollar.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont en légère baisse mercredi, la faiblesse de la demande de brut l'emportant sur le risque de perturbation de l'offre liée au conflit au Moyen-Orient et à l'ouragan Milton aux Etats-Unis.

Le Brent perd 0,09% à 77,11 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) recule de 0,22% à 73,41 dollars.

MÉTAUX

L'or recule encore, pour la sixième séance consécutive, très proche de son plus bas niveau de deux semaines atteint mardi en raison de la baisse des perspectives sur l'assouplissement monétaire de la Fed.

Vers 11h00 GMT, l'or au comptant cède 0,04% à 2.621,17 dollars l'once, après avoir reflué à 2.608,97 dollars.

PLUS AUCUN INDICATEUR MAJEUR À L'AGENDA DU 9 OCTOBRE

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)

par Claude Chendjou