(Répétition sans changement d'une dépêche publiée dimanche)

par Rodrigo Campos

NEW YORK, 31 juillet (Reuters) - Wall Street, en quête de direction alors que l'indice S&P-500 est coincé à l'intérieur d'une marge étroite de fluctuations depuis 12 jours, reportera son attention cette semaine des résultats trimestriels sur les indicateurs économiques.

Les investisseurs attendent des signes de bonne santé de l'économie américaine pour accentuer les gains de la séance de vendredi, qui a vu le S&P atteindre un nouveau record. Selon les anticipations des économistes, l'activité dans l'industrie et les services devrait afficher une croissance en juillet et l'économie américaine devrait avoir créé 180.000 emplois.

"Je pense que l'économie se redresse et peut continuer à se renforcer. Globalement, on devrait constater une économie qui progresse à un rythme raisonnable", dit John Manley, responsable de la stratégie actions chez Wells Fargo Funds Management.

Les marchés américains ont fait du surplace ces derniers temps face à des résultats du deuxième trimestre meilleurs que prévu mais des perspectives du troisième trimestre en repli.

Le Standard & Poor's a évolué à l'intérieur d'une fourchette de variation inférieure à 1% au cours des 12 dernières séances, une phase d'accalmie sans égale depuis 1970, note Ryan Detrick, responsable de la stratégie chez LPL Financial.

Il n'y a rien de surprenant à ce que les investisseurs manquent d'orientation: ils ont été malmenés par de nombreux facteurs de tendance, dont les inquiétudes concernant l'économie mondiale et le fait que les cours ont grimpé malgré plusieurs trimestres de résultats décevants. Les valeurs sont chères actuellement, mais les autres classes d'actifs le sont aussi.

Le S&P-500 se traite près de ses niveaux record, à environ 17,2 fois la moyenne des résultats des 12 mois à venir des sociétés qui le composent, selon les données Thomson Reuters.

Passer à la vente ne tombe pas non plus sous le sens dans la mesure où les investisseurs n'ont pas beaucoup d'autres options. Les cours des obligations ont atteint des niveaux élevés, avec des rendements près de leurs plus bas record, et les matières premières, pétrole en tête, ont touché des plafonds après un bon premier semestre. Le brut léger américain a perdu 14% en juillet, sa plus forte baisse depuis juillet 2015.

Le manque de direction du S&P, qui a touché un pic de clôture à 2.175,03 points le 22 juillet, pourrait être un signe positif, le marché ayant besoin de digérer les nouveaux records.

Si les chiffres de l'emploi sont nettement meilleurs que prévu, ils pourraient entraîner un sursaut du marché vendredi, dit Michael Yoshikami, chez Destination Wealth Management.

Mais ni ce choc salutaire, ni les résultats de sociétés qui restent à venir, ne suffiront à lancer le marché sur une nouvelle voie, a-t-il dit, en raison notamment de l'incertitude liée à l'élection présidentielle américaine du 8 novembre.

"Entre aujourd'hui et les élections, il va y avoir tellement de nouvelles qu'il sera difficile pour le marché de monter de manière vraiment significative", dit-il. (Juliette Rouillon pour le service français)