New York (awp/afp) - La Bourse de New York a clôturé en ordre dispersé jeudi, l'indice élargi S&P 500 et le Nasdaq terminant dans le rouge pour la cinquième séance d'affilée.

L'indice Dow Jones est quasi stable (+0,06%) à 37.775,38 points, le Nasdaq, à dominante technologique, a cédé 0,52% à 15.601,50 points et le S&P 500 a perdu 0,22% à 5.011,12 points.

Les rendements obligataires sont en hausse, à presque 4,64% pour les taux à dix ans contre 4,58% la veille.

Plusieurs indicateurs publiés jeudi ont montré que l'activité américaine est toujours relativement dynamique ce qui repousse un peu plus loin les premières baisses de taux tant attendues.

Les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont stagné à 212.000 signe que le marché du travail reste solide.

L'activité dans la région industrielle de Philadelphie a bondi en avril à 15,5 points quand les analystes s'attendaient à ce qu'elle stagne. C'est un sommet en deux ans.

Autre élément dépeignant une économie en bonne forme, la banque centrale américaine (Fed) a publié son Livre Beige mercredi.

Ce rapport, qui intervient deux semaines avant la prochaine réunion monétaire de la Fed, "a apporté en grande partie des bonnes nouvelles", a estimé Art Hogan de B. Riley Wealth Management.

En mars, l'activité américaine "a progressé légèrement et les entrepreneurs se déclarent prudemment optimistes", a ajouté l'analyste.

"Les actions ne trouvent pas d'acheteurs", a commenté Karl Haeling de LBBW.

"Avec la Fed qui semble devoir repousser les baisses de taux, les investisseurs se retirent du marché boursier, non pas parce qu'ils croient que l'économie va aller plus mal, mais parce qu'ils pensaient que quand la Fed réduirait les taux, les acheteurs allaient revenir sur le marché", a-t-il expliqué.

Les investisseurs qui, il y a quelques semaines encore, tablaient sur une première baisse des taux par la Fed dès le mois de juin, l'attendent désormais plutôt pour septembre, voire même novembre, selon l'estimation de CME Group.

Jeudi, le président de la Fed de New York John Williams a redit qu'il ne voyait "aucune urgence" à baisser les taux. Quant à Raphael Bostic de la Fed d'Atlanta, il s'en est tenu à sa projection d'une seule baisse des taux vers la fin de l'année.

Du côté des valeurs, Netflix cédait 3,16% dans les échanges électroniques après la clôture malgré des résultats trimestriels qui ont dépassé les attentes.

Le géant du streaming a gagné 9,3 millions d'abonnés supplémentaires au cours du premier trimestre 2024, portant son total à près de 270 millions.

L'entreprise américaine a réalisé au premier trimestre 9,37 milliards de dollars de revenus et 2,3 milliards de bénéfice net, d'après son communiqué, des résultats supérieurs à ses prévisions et à celles des analystes.

Les traders ont boudé les titres du géant taïwanais des semi-conducteurs TSMC, cotés à Taïwan mais aussi au New York Stock Exchange, qui a publié un bénéfice trimestriel pourtant en hausse de 9% sur un an à 6,97 milliards de dollars.

Le titre du fabricant de puces pour l'intelligence artificielle, qui compte parmi ses clients Apple et Nvidia, a chuté de 5,25% à 86,88 dollars.

Apple pour sa part a lâché 0,57% à 167,04 dollars et Nvidia a gagné 0,76%.

Le titre de Snap, la maison mère du réseau social Snapchat, s'est envolé de 6,74% alors que la Chambre des représentants américaine va à nouveau examiner samedi une proposition de loi qui prévoit l'interdiction de l'application rivale TikTok.

Meta (Facebook) a terminé en hausse de 1,54% après avoir mis en service une nouvelle version de son assistant d'intelligence artificielle générative Llama 3.

afp/rp