La Bourse de New York devrait ouvrir dans le désordre jeudi matin après sa nette progression de la veille, liée à la décision de la Réserve fédérale de ralentir la cadence de ses hausses de taux.

Un peu plus d'une demi-heure avant l'ouverture, le contrat 'future' sur le Dow Jones recule de 0,1%, tandis que celui sur le Nasdaq progresse de 1,7%, annonçant un début de séance en ordre dispersé.

La Fed a mis fin hier soir à de longues semaines de suspense en relevant de 25 points de base ses taux directeurs, une décision qui était largement attendue par le marché.

Les acteurs de marché ont surtout retenu que Jerome Powell, le président de la banque centrale, a estimé que l'économie américaine était entrée dans une phase désinflationniste, ce qui pourrait signaler une possible fin du cycle de durcissement monétaire actuel.

'Les investisseurs semblent convaincus que l'impulsion inflationniste aux Etats-Unis a été de courte durée et qu'elle fait maintenant largement partie du passé', souligne ainsi Sonia Meskin, la responsable de la macroéconomie pour les Etats-Unis chez BNY Mellon Investment Management.

Les intervenants savent néanmoins qu'un assouplissement important du marché du travail va constituer une condition nécessaire avant que la Fed ne se montre disposée à réduire ses taux.

A ce titre, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont venues conforter ce matin la vision d'un marché de l'emploi toujours très 'tendu' aux Etats-Unis.

Les inscriptions aux allocations chômage ont en effet reculé de 3000 lors de la semaine du 23 janvier, pour s'établir à 183.000 contre 186.000 la semaine précédente, selon les chiffres du Département du Travail.

La productivité non-agricole a, elle, augmenté de 3% au quatrième trimestre 2022 en rythme annualisé, selon une estimation préliminaire du Département du Travail, après un recul de 1,4% au trimestre précédent.

En Europe, la BCE a décidé de relever ses taux d'intérêt directeurs de 50 points de base et déclaré prévoir une hausse de même ampleur lors de sa réunion de mars, 'compte tenu des tensions inflationnistes sous-jacentes'.

En dépit d'un risque de récession , la Banque d'Angleterre (BoE) a relevé ses taux pour la 10ème fois d'affilée en les remontant elle aussi de 50 points de base.

A 4%, son principal taux directeur est désormais aussi élevé qu'au début de la crise financière de 2008.

Du côté des valeurs, Merck est attendu en baisse à l'ouverture suite à des prévisions jugées décevantes, tout comme Eli Lilly qui cède du terrain en cotations avant-Bourse dans le sillage d'un chiffre d'affaires trimestriel moins bon que prévu.

Meta devrait, lui, démarrer la séance sur un gain de plus de 20% après avoir manifesté hier soir, à l'occasion de la parution de ses résultats trimestriels, son intention de mieux contrôler ses coûts.

Plusieurs géants de la technologie américaine doivent par ailleurs dévoiler leurs performances ce soir après la clôture, dont Apple, Amazon et Alphabet.

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