New York (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé mercredi, le dernier jour du mois, en attendant un discours du président de la Fed et digérant une série d'indicateurs mitigés.

L'indice Dow Jones cédait 0,64%, le Nasdaq, à dominante technologique avançait de 0,22% et le S&P 500 perdait 0,31%.

La veille, le Dow Jones était resté stable (+0,01% à 33.852,53 points), le Nasdaq avait reculé de 0,59% à 10.983,78 points et l'indice élargi S&P 500 de 0,16% à 3.957,63 points.

"Il y a beaucoup d'informations aujourd'hui mais ce qui va compter le plus pour le marché sera l'intervention de Jerome Powell, président de la Fed, dans un discours prononcé à 18H30 GMT sur les perspectives économiques, l'inflation et le marché du travail", notait Patrick O'Hare de Briefing.com.

"Les esprits curieux veulent savoir non seulement ce que pense M. Powell (...) mais aussi s'il va adopter un ton plus stricte comme il l'a fait lors de la dernière réunion du FOMC ou s'il va se montrer moins belliciste" sur l'évolution des taux d'intérêt, ajoutait l'analyste.

Jusqu'ici la Fed a relevé ses taux de 75 points de base quatre fois d'affilée pour les faire grimper entre 3,75% et 4%, mais les marchés s'attendent désormais à ce que le patron de la Fed signale qu'il n'y aura une hausse que de 50 points de base en décembre. La prochaine réunion monétaire est prévue les 13 et 14 décembre.

Les investisseurs vont aussi guetter ce que dira M. Powell sur le niveau final des taux alors que certains, comme James Bullard de la Fed de Saint Louis, ont évoqué un niveau terminal de 4,9% ce qui implique d'autres tours de vis monétaires.

Pour Karl Haeling de LBBW, les actions ont "une chance de s'échanger à la hausse" après les propos de Jerome Powell à la Brookings Institution "tant qu'il ne crée pas de surprise".

"S'il dit bien ce que tout le monde pense déjà, alors il y aura un soupir de soulagement et cela devrait entraîner des échanges un peu à la hausse", a-t-il assuré.

Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans étaient stables à 3,74% tandis que le dollar se repliait un peu face à l'euro.

La journée était aussi émaillée d'une multitude de baromètres économiques.

Alors qu'on attend les chiffres officiels de l'emploi aux Etats-Unis vendredi, les embauches par les entreprises privées en novembre ont été bien plus faibles qu'attendu à 127.000, le plus fort ralentissement depuis près de deux ans, selon l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab.

Le ralentissement économique provoqué par la banque centrale américaine, la Fed, pour lutter contre la forte inflation, semble commencer à faire effet.

Par ailleurs, le département du Commerce a révisé en hausse la croissance du PIB au troisième trimestre à 2,9% en rythme annualisé, grâce notamment à des dépenses de consommation plus fortes que précédemment estimé.

Mais ces chiffres portent déjà un regard dans le rétroviseur car ils reflètent le cours de l'économie de juillet à septembre.

Moins reluisant, l'indice d'activité de la région de Chicago par l'organisation professionnelle ISM montre un vif recul à 37,2 points en novembre, soit une nouvelle contraction pour cette région manufacturière pour le troisième mois d'affilée.

Enfin, dans un nouveau signe du refroidissement du marché immobilier, les promesses de ventes de logements ont chuté en octobre de 4,6% et de 37% depuis un an.

A la cote, le laboratoire Biogen s'envolait de plus de 6% à 308 dollars, après l'annonce de résultats positifs dans une étude concernant un nouveau médicament contre la maladie d'Alzheimer développé avec le groupe japonais Eisai.

L'étude montre une réduction de 27% du déclin cognitif chez les patients traités, le médicament pouvant toutefois entraîner des effets secondaires graves.

Le titre du livreur de repas DoorDash était recherché (+4,70% à 55,85 dollars) alors que la plateforme californienne a annoncé la suppression de 1.250 emplois soit près de 15% de ses effectifs.

Le déclin de l'action du vendeur de voitures en ligne Carvana se poursuivait avec une chute de 4% à 7 dollars après l'avis d'un analyste de Bank of America inquiet sur l'état de la trésorerie de la plateforme.

afp/rp