La Bourse de New York devrait timidement rebondir lundi matin après avoir signé la semaine passée son pire repli hebdomadaire depuis le mois de septembre, dans un climat de prudence à la veille de la dernière réunion de la Fed de l'année.

Une demi-heure avant l'ouverture, les contrats à terme sur les grands indices new-yorkais prennent pas loin de 0,2%, annonçant un début de séance légèrement favorable.

Les grands indices américains devraient ainsi effacer une petite partie de leurs pertes de la semaine écoulée, qui s'était soldée par des replis hebdomadaires allant de 3% à 4% après deux semaines consécutives de hausse.

Une forme d'attentisme pourrait toutefois l'emporter à la veille de la publication des chiffres mensuels des prix à la consommation aux Etats-Unis, qui devraient confirmer que le plus gros des tensions inflationnistes est désormais passé.

Mais l'attention des investisseurs va surtout se tourner vers la réunion de deux jours de la Fed, qui débutera demain, dans l'espoir que l'institution se décide à marquer une pause dans son cycle de hausse des taux d'intérêt.

Selon le baromètre 'FedWatch' du CME Group, les investisseurs estiment à près de 75% la probabilité d'une hausse de 50 points de base à l'issue de la réunion de cette semaine, le risque d'un relèvement de 75 points étant lui évalué autour de 25%.

'La hausse de 50 points de base est bien anticipée par les marchés', souligne Franck Dixmier, le directeur mondial des gestions obligataires chez Allianz Global Investors

'Mais ceux-ci pourraient être surpris par le ton hawkish que devrait adopter Jerome Powell', prévient le gérant, qui dit s'attendre à de la volatilité tant les marchés sous-estiment selon lui la volonté de Jay Powell de continuer à ralentir l'économie américaine.

Dans le contexte de prudence avant la réunion de la Fed, les obligations sont plutôt recherchées et le rendement à 10 ans du Trésor recule en direction de 3,54%.

Après son affaiblissement de la semaine passée, le dollar reste orienté en baisse, autour de 1,0570 euro, à l'avant-veille des annonces de la Fed qui pourrait annoncer un ralentissement du rythme de ses hausses de taux l'an prochain.

La perspective d'un marché mondial de plus en plus excédentaire avec le ralentissement économique provoque une nouvelle décrue du baril avec un brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) qui se replie de 1% à 76 dollars en dépit de la vague de froid qui sévit des deux côtés de l'Atlantique.

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