Après des débuts dans le vert, la Bourse de New York a inversé la vapeur mardi suite à la publication de chiffres de l'emploi solides qui laissent planer un doute quant à l'imminence d'une pause dans le cycle de resserrement monétaire de la Fed.

En fin de matinée, l'indice Dow Jones recule de 0,7% à 32.511,7 points, tandis que le Nasdaq Composite lâche près de 0,9% à 10.893 points.

La nervosité des investisseurs a été alimentée par la solidité persistante du marché du travail, qui semble de nature à affaiblir les arguments en faveur de moindres hausses de taux de la part de la Réserve fédérale.

Le nombre des ouvertures de postes a augmenté de 437.000 pour atteindre 10,7 millions à la fin septembre, selon la dernière enquête 'Jolts' (Job Openings and Labor Turnover Survey) du Département du Travail publié mardi.

Les économistes attendaient au contraire un repli de la statistique.

Au vu de cette surprise, la Fed ne semble avoir d'autre choix que de continuer à relever les taux fin de calmer un marché de l'emploi qui reste sous tension, ce qui rend les investisseurs nerveux.

Le dollar, en baisse avant ces statistiques, a vivement réagi et s'apprécie désormais de 0,1% face à l'euro pour revenir sous la barre de 0,99, vers 0,9870, signe que les investisseurs doutent un peu plus d'un relèvement de taux de seulement 50 points de base en décembre.

Selon le baromètre 'FedWatch' du CME Group, les investisseurs estiment désormais à 50,3% la probabilité d'un relèvement de 75 points des taux directeurs de la Fed le mois prochain, contre 49,7% hier.

L'issue du FOMC qui débute aujourd'hui est moins incertaine. Selon toute vraisemblance, l'institution devrait annoncer demain une hausse de taux de 75 points de base.

Parallèlement, l'indice VIX de volatilité du CBOE amorce une petite remontée, progressant de 0,2% à 25,9 points.

Sur le compartiment obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans bouge peu, naviguant autour de 4,07%.

Les investisseurs réagissent par ailleurs aux derniers résultats trimestriels des sociétés.

Pfizer progresse ainsi de 2,5% après l'annonce d'un bénéfice supérieur aux attentes au titre du troisième trimestre, grâce notamment aux ventes de son comprimé contre le Covid Paxlovid, et le relèvement de ses objectifs.

A la baisse, Eli Lilly cède 4,7% après avoir réduit sa fourchette-cible de BPA ajusté pour 2022 à entre 7,70 et 7,85 dollars (au lieu de 7,90 et 8,05 dollars).

Côté technologie, Uber s'octroie une progression de plus de 11% après avoir accusé une perte nette divisée par deux à 1,2 milliard de dollars au titre du troisième trimestre.

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