Wall Street : lourdeur peu significative à la veille du vote
D'un point de vue symbolique, le Nasdaq-100 (-0,35% également) fait une incursion sous les 20.000Pts (198.963 en clôture), avec un net repli de Tesla de -2,5% (Elon Musk pourrait faire partie de l'équipe Trump si le candidat républicain l'emporte à l'issue d'un scrutin qui serait sans doute contesté).
L'indice phare des semiconducteurs, le 'SOXX' s'effrite de -0,3% malgré la hausse de Nvidia (+0,5%) qui était parvenu à ravir durant quelques minutes en début de séance (en culminant vers 139$) la place de 1ère capitalisation mondiale à Apple.
Les 2 titans ont affiché alternativement 3.373 ou 3.374Mds$ de 'capi', Nvidia étant recherché à quelques jours d'intégrer le Dow Jones (Intel qui perd -3% en est éjecté et ne pèse plus que 97Mds$).
Au final, c'est Apple (-0,4%) qui reste sur la plus haute marche du podium avec 3.375Mds$ de 'capi'.
Autre suspens du jour : les T-Bonds US allaient-ils entamer leur remontée alors que des sondages plus favorables à Kamala Harris ont circulé ce weekend ?
La journée avait très bien commencé avec des T-Bonds '2034' qui ont effacé jusqu'à 10Pts de rendement à 4,266% avant de faire machine arrière et d'en terminer sur une détente bien plus modeste de -4Pts vers 4,327%.
Scénario identique pour le '2 ans' passé de 4,203% vendredi à 4,129% ce lundi matin puis 4,185% (à peine -2Pts de base).
Les jeux étaient faits dès ce lundi matin, donc pas de lien avec le repli -dévoilé ultérieurement- de -0,5% des commandes à l'industrie des Etats-Unis par rapport au mois précédent (révisé par rapport à l'estimation initiale qui était de -0,2%) et qui s'étaient également tassées de -0,8% en août selon le Département du Commerce.
De leur côté, les livraisons de l'industrie américaine ont diminué de 0,4% en septembre par rapport au mois précédent. Enfin, les stocks ayant reculé de 0,2%, le ratio stocks sur livraisons est resté inchangé à 1,46 d'un mois sur l'autre.
Pour en revenir à l'embellie initiale sur les bons du Trésor, elle provenait du différentiel de chiffrage entre les 2 programmes s'ils étaient appliqués tels que : 7.300Mds$ pour Trump, 3.400Mds$ pour Kamala Harris.
La candidate démocrate serait donc moins susceptible de creuser les déficits et de relancer l'inflation.
Mais les Etats Unis -et donc l'administration démocrate- viennent d'accroître le déficit fédéral de 620Mds$ en 5 semaines (et de +9,7% au 3ème trimestre par rapport à 2023), une accélération jamais observée depuis la seconde guerre mondiale.
'Aucun des deux candidats n'annonce vouloir réduire le déficit du budget fédéral. Dans une économie dépassant déjà son potentiel, cela peut causer un excès de demande et une tension sur les prix', mettait en avant Oddo BHF la semaine dernière.
Après le scrutin de mardi (qui ne rendra probablement pas un verdict clair), la Réserve fédérale devra annoncer quoi qu'il en soit ses décisions de politique monétaire : une baisse de taux de 25 points de base est largement attendue suite à l'effondrement des créations d'emplois US en octobre (12.000 au lieu de 120.000 attendu).
Sans oublier la chute des offres d'embauche (le dernier rapport 'JOLT' était plus faible que prévu de près de -400.000) et un repli de la production manufacturière (mais cela peut provenir des grèves chez Boeing et des intempéries qui ont frappé le sud du pays).
La Fed peut facilement justifier d'assouplir les taux, même avec une croissance du PIB jugée robuste, à +2,8%.
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