Wall Street retrouve le chemin de la hausse ce jeudi, les propos accommodants tenus la veille par Jerome Powell, le président de la Fed, redonnant aux investisseurs le goût des actifs risqués.

En fin de matinée, le Dow Jones rebondit de 0,4% à 39.296,2 points, tandis que le Nasdaq Composite progresse de 0,8% à 16.409,2 points, non loin de son record absolu des 16.538,8 points.

La publication de données économiques mitigées n'a pas entamé les espoirs d'une baisse rapide des taux directeurs de la Réserve fédérale au mois de juin, ou à peine.

Le Département du Travail a fait état ce matin de 221.000 inscriptions au chômage la semaine dernière, contre 212.000 la semaine précédente, signe d'une petite détente sur le marché de l'emploi.

Suite aux propos rassurants tenus hier par le président de la Fed, les investisseurs tablent toujours à une large majorité (58%) sur une première baisse du coût du crédit en juin, selon le baromètre Fedwatch du CME.

Powell avait déjà été à l'origine de la forte hausse de Wall Street en mars en assurant par deux fois que la Fed prévoyait de réduire ses taux à trois reprises cette année.

La prudence pourrait toutefois limiter la prise de risques dans l'attente des statistiques de l'emploi aux Etats-Unis pour le mois de mars, qui paraîtront demain.

Principal bénéficiaire du rebond généralisé des actions, le secteur des hautes technologies figure une nouvelle fois aux avant-postes des marchés, avec une hausse de 0,9% pour son indice S&P.

Parmi les poids lourds de la 'tech', Meta s'adjuge plus de 2,6%, porté par une recommandation positive de Jefferies qui a relevé son objectif de cours sur le titre en raison de son avance dans les applications publicitaires.

L'indice 'SOX' des semi-conducteurs - souvent à l'origine de la progression de Wall Street ces derniers temps - prend de son côté 0,7%.

La perspective d'un assouplissement de la politique monétaire de la Fed porte également d'autres secteurs sensibles aux taux d'intérêt, comme l'immobilier (+1,1%).

Du côté des valeurs, Disney repart à la baisse (-3,3%), l'échec de l'investisseur activiste Nelson Peltz à obtenir des sièges au conseil annihilant les chances d'une stratégie plus agressive de la part du groupe de médias.

Le rebond de Wall Street ne conduit pas les investisseurs à se détourner des obligations, puisque le rendement des bons du Trésor à dix ans revient vers 4,34%, ni de l'or qui continue à culminer à des plus hauts absolus.

Seul le baril de brut léger américain (WTI) consolide un peu, amorçant un recul de 0,2% à 85,2 dollars, suite à sa remontée des dernières semaines, ce qui ne l'empêche pas d'afficher encore un gain de plus de 19% cette année.

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