PARIS, 20 janvier (Reuters) - La Bourse de New York a ouvert en ordre dispersé vendredi, le Nasdaq étant soutenu par le redressement de Netflix au quatrième trimestre tandis que les craintes d'une récession économique aux Etats-Unis pèsent sur les deux autres grands indices de Wall Street.

Dans les premiers échanges, l'indice Dow Jones perd 80,04 points, soit 0,24%, à 32.964,52 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, grappille 0,03% à 3.900,37 points.

Le Nasdaq Composite prend 0,38%, soit 41,26 points, à 10.893,53.

Netflix a fait état jeudi soir d'un gain de 7,66 millions d'abonnés sur la période octobre-décembre, battant les attentes de Wall Street qui anticipait 4,57 millions d'abonnés supplémentaires.

Le cofondateur du géant de la vidéo en ligne, Reed Hastings, a par ailleurs annoncé qu'il quittait son poste de directeur général, confiant les commandes du groupe à un duo composé de son adjoint et du chef des opérations.

L'action Netflix bondit de 5,85% tandis que l'indice des valeurs technologiques prend 0,22%, alors que le secteur est ébranlé par une succession de plans de licenciement annoncés par Microsoft(+1,29%), Amazon (-0,13%) et ce vendredi par Alphabet (+2,55%) sur fond de hausse de taux d'intérêt et d'incertitudes économiques.

"Même si Netflix a affiché une bonne performance, ce qui est très prometteur, ce sera en réalité l'une des saisons de résultats les plus difficiles pour la Big Tech", prédit Sylvia Jablonski, directrice des investissements chez Defiance ETFs.

"Et nous avons déjà un aperçu de cela parce que nombre de ces entreprises ont annoncé des licenciements massifs", a-t-elle ajouté.

Dans l'actualité des résultats, la chaîne de grand magasins Nordstrom recule de 2,06% après l'abaissement de sa prévision de bénéfice annuel tandis que Schlumberger cède 1,35% après ses résultats du quatrième trimestre.

Après l'euphorie du début d'année, les investisseurs font désormais preuve de prudence depuis que plusieurs responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) ont insisté sur la nécessité de porter les taux d'intérêt au-delà de 5%, contre une fourchette actuellement de 4,25%-4,50%, ce qui pourrait provoquer un atterrissage brutal de l'économie.

Les chiffres des reventes de logement aux Etats-Unis, qui seront publiés à 15h00 GMT, devraient apporter de nouveaux éléments sur le ralentissement du marché de l'immobilier.

* Pour les valeurs à suivre, cliquez sur (Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)