PARIS (Reuters) - La Bourse de New York a ouvert en baisse lundi à la veille de la réunion de politique monétaire de deux jours de la Réserve fédérale américaine (Fed), où une nouvelle forte hausse des taux d'intérêt est attendue.

Dans les premiers échanges, l'indice Dow Jones perd 192,13 points, soit 0,62%, à 30.630,29 points et le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,56% à 3.851,47 points.

Le Nasdaq Composite cède 0,48%, soit 54,97 points, à 11.393,43.

Les trois indices, qui avaient déjà pâti vendredi de l'avertissement de FedEx, considéré un baromètre fiable de l'économie globale, et des sombres prévisions de la Banque mondiale, du FMI et de Goldman Sachs sur l'évolution de la conjoncture, n'ont aucun catalyseur à l'agenda du jour pour leur offrir un soutien.

"Les marchés seront à la recherche d'une direction jusqu'à la réunion de la Fed, il n'y aura pas beaucoup de trading sur les actions d'ici là", prédit Christopher Grisanti, stratège actions chez MAI Capital Management.

L'indice CBOE de la volatilité, aussi appelé l'indice de la peur, évolue proche d'un sommet de plus de deux mois à 27,45 points (+4,37%).

Les marchés monétaires tablent sur une hausse d'au moins 75 points des taux de la Fed mercredi et la probabilité d'un relèvement de 100 points est évaluée à 20% selon le baromètre Fedwatch de CME Group.

Outre les Etats-Unis, un nouveau resserrement monétaire est également anticipé en Grande-Bretagne et en Suisse, tandis que le Japon pourrait opter pour le statu quo lors des décisions de politiques monétaires prévues jeudi.

Aux valeurs, la perspective d'un relèvement des taux pèse sur le compartiment technologique, dont l'indice abandonne 0,6%.

Microsoft, Amazon, Alphabet, Apple et Tesla cèdent respectivement 0,96%, 0,38%, 0,74% et 0,19%.

Les groupes pétroliers comme ExxonMobil, Occidental Petroleum, Callon Petroleum et Schlumberger reculent de 0,80% à 3,10%, dans le sillage du repli des cours du brut, pénalisés par la vigueur du dollar et les craintes sur la demande mondiale.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)