Washington (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé vendredi, après une ouverture en hausse, les investisseurs tournés vers la prochaine réunion de la Banque centrale américaine (Fed), les 17 et 18 décembre, tout en étant rassurés par l'appétit pour l'intelligence artificielle (IA).
Vers 15H20 GMT, le Dow Jones était proche de l'équilibre (-0,08%), l'indice Nasdaq gagnait 0,42% et l'indice élargi S&P 500, 0,15%.
Après la publication de deux indicateurs d'inflation dans la semaine, la place américaine a désormais les yeux rivés sur la réunion de la Fed qui se tiendra mardi et mercredi prochain.
L'indice CPI des prix à la consommation publié mercredi a montré que "l'inflation n'était pas remontée de manière significative", a commenté auprès de l'AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.
Comme attendu par les analystes, l'indice CPI a révélé une nouvelle accélération de l'inflation en novembre aux Etats-Unis, pour le deuxième mois d'affilée, à 2,7% sur un an contre 2,6% en octobre.
Publié jeudi, l'indice de prix à la production PPI est quant à lui ressorti en hausse, les prix de gros ayant progressé de 3% sur un an, contre 2,6% en octobre.
"L'ennemi numéro un de la Fed est l'inflation, et ce que nous avons vu cette semaine, c'est que l'inflation n'est pas une menace", a soutenu M. Sarhan.
Une baisse d'un quart de point de pourcentage est largement anticipée par les acteurs du marché à l'issue de la réunion de la Fed, à 96,4%, selon l'outil de CME Group.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans ressortait à 4,35%, contre 4,33% jeudi en clôture.
Vendredi, Wall Street digérait également les annonces de Pékin sur la relance de l'activité économique chinoise en 2025 à l'issue de sa Conférence centrale sur le travail économique, en présence du président Xi Jinping.
Les dirigeants ont promis jeudi de mettre en oeuvre en 2025 une politique monétaire "modérément accommodante", identifiant également plusieurs "tâches clés", comme stimuler "vigoureusement" la consommation, stabiliser le commerce extérieur et enrayer la chute du marché immobilier.
Ces annonces de relance chinoise sont jugées "peu claires" et "pas aussi fortes qu'attendues", selon M. Sarhan.
"La question est de savoir si la demande des consommateurs chinois augmentera au point d'avoir un impact sur les bénéfices aux États-Unis et dans le monde entier", a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, les valeurs chinoises cotées à la Bourse de New York reculaient, à l'image des géants du commerce en ligne PDD (-3,57%), Alibaba (-1,49%) et JD.com (-2,57%).
Ailleurs, au tableau des valeurs, le groupe de semi-conducteurs Broadcom était catapulté (+21,81%) après avoir publié des résultats à données comparables au-dessus des attentes des analystes pour le quatrième trimestre de son exercice décalé.
"La demande pour les puces de Broadcom est restée très forte, ce qui a permis à l'action de remonter", a souligné M. Sarhan.
"Le marché craignait que la tendance (autour) de l'IA ne s'essouffle, mais jusqu'à présent, les résultats de ce trimestre nous montrent que le thème (...) reste fort", a-t-il ajouté.0
L'avionneur américain Boeing reculait (-0,04%) après avoir annoncé dans un communiqué investir un milliard de dollars en Caroline du Sud pour doper la production de ses appareils 787 Dreamliner.
La chaîne de supermarchés de demi-gros Costco était recherchée (+1,63%) après la publication de ses résultats trimestriels jeudi après la clôture de Wall Street, meilleurs qu'attendus et soutenu par le commerce en ligne.
UnitedHealth était proche de l'équilibre (-0,01%), plus d'une semaine après le meurtre du patron de sa branche d'assurance santé, Brian Thompson, à New York.
afp/cw