Après son net repli de la veille, la Bourse de New York peine à se stabiliser vendredi, les investisseurs devant digérer à la fois les remous qui agitent le secteur bancaire et des chiffres de l'emploi bien plus élevés que prévu.

En fin de matinée, l'indice Dow Jones lâche 0,4% à 32.132,4 points, tandis que le Nasdaq Composite cède plus de 1% à 11.222,4 points.

Le secteur financier parvient malgré tout à limiter son repli (-0,7%) alors que bon nombre d'analystes assurent que le système est suffisamment solide pour faire face aux implications d'une éventuelle banqueroute de SVB.

D'après plusieurs sources de marché, la Silicon Valley Bank (SVB) aurait échoué à lancer une augmentation de capital en vue de se renflouer et privilégierait actuellement le scénario d'une vente pure et simple à un rival.

Sur l'ensemble de la semaine, le Dow Jones chute pour l'instant de 3,6% tandis que le Nasdaq abandonne 3,8%.

Cette glissade montre que les investisseurs sont prêts à prendre rapidement leurs bénéfices dans un contexte de nervosité lié à la craintes d'une poursuite du resserrement de la politique monétaire de la Fed.

L'annonce, ce matin, de la création de 311.000 emplois non-agricoles en février aux Etats-Unis donne à penser que le marché du travail reste dynamique, un élément de nature à favoriser de nouveaux relèvements de taux.

S'ajoute à cela la perspective d'un ralentissement de plus en plus
visible de l'économie mondiale, susceptible lui aussi d'alimenter l'aversion pour le risque.

Signe de la nervosité du marché, l'indice de volatilité du CBOE bondit de plus de 10% pour flirter avec les 25 points, au plus haut depuis la fin 2022.

Huit des 11 indices sectoriels du S&P évoluent dans le rouge, les rares segments à sortir de l'eau étant ceux de la consommation non-essentielle (+0,8%), de l'énergie (+0,5%) et de la santé (+0,2%).

Les craintes qu'inspire un éventuel effet domino suite aux difficultés de SVB conduisent néanmoins certains investisseurs à envisager une posture plus bienveillante de la part de la Fed lors de ses prochaines réunions.

Sur le front obligataire, les Treasuries jouent leur rôle de valeur sûre face aux turbulences des actions, le rendement du papier à 10 ans retombant à 3,68% contre plus de 4% il y a une semaine.

Du côté des valeurs, Caterpillar lâche 2,7% dans le sillage d'une dégradation à 'vendre' du conseil des analystes d'UBS.

Oracle cède plus de 3% malgré des résultats marqués par les analystes par une 'solide' dynamique dans le cloud et des perspectives jugées 'impressionnantes'.

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