Wall Street devrait tenter lundi de prolonger son rebond amorcé la semaine passée, toujours favorisée par l'apaisement des rendements obligataires qui l'avaient ébranlé ces derniers mois.

Une demi-heure avant l'ouverture, l'orientation des contrats à terme signale une ouverture sur des gains modestes, s'étageant entre 0,1% et 0,2%.

Les marchés d'actions américains ont signé la semaine dernière un rebond généralisé qui semble refléter un certain regain de confiance de la part des investisseurs.

Le Dow Jones s'est ainsi redressé de 5,5% sur l'ensemble de la semaine écoulée, tandis que le S&P 500 a signé un gain hebdomadaire de 6,6%. Le Nasdaq a, lui, repris 7,5% en cinq jours, soit sa meilleure performance depuis le mois de mars.

'Nous étions vraiment arrivés à des niveaux survendus lorsque le S&P 500 accusait 24% de baisse par rapport à ses récents plus hauts', estime un trader.

'Et, comme on le sait, des titres survendus finissent toujours par susciter des rebonds, au moins modestes, des cours boursiers', ajoute-t-il.

Une forme de retour de l'appétit pour le risque se met en place, même si les investisseurs semblent de plus en plus se faire à l'idée d'une prochaine récession.

Bon nombre d'intervenants se disent néanmoins que si récession il y a, elle sera simplement d'ordre 'technique', c'est-à-dire caractérisé par seulement deux trimestres consécutifs de contraction de l'activité.

Les intervenants semblent surtout disposés à prendre davantage de risques maintenant que les taux longs ont commencé à refluer.

Si le mouvement haussier des actions ne se dément pas, le repli des taux longs, lui, s'atténue un peu: après ses gains marqués de la fin de semaine dernière, le marché obligataire se tend à nouveau aujourd'hui, avec un rendement des Treasuries à 10 ans qui remonte à 3,2%.

Dans une note de stratégie diffusée dans la matinée, les analystes de Credit Suisse estiment que la remontée des taux longs est quasiment arrivée à son terme et que ceux-ci se rapprochent de niveaux plafonds dans l'immédiat.

Vendredi dernier, l'indice de confiance des ménages de l'Université du Michigan avait fait apparaître des perspectives d'inflation un peu moins pessimistes de la part des consommateurs américains.

Pour certains économistes, cette timide embellie laisse penser que l'urgence d'un resserrement monétaire agressif de la part de la Fed devient moins impérieux.

Sur le plan macroéconomique, les commandes de biens durables ont progressé de 0,7% au mois de mai, selon le Département du Commerce, une hausse sensiblement supérieure au consensus de marché.

Il s'agit de la seule statistique attendue aujourd'hui.

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