La Bourse de New York a ouvert en baisse vendredi main, dans des volumes particulièrement réduits, pour la dernière séance de 2022, la pire année boursière depuis la crise financière de 2008.

En fin de matinée, l'indice Dow Jones recule de 0,6% à 33.030,5 points, tandis que le Nasdaq Composite lâche 0,8% à 10.390,6 points. Le S&P 500, l'indice de référence des gérants américains, cède de son côté 0,7% à 3821,9 points.

La tendance est alourdie entre autres par l'annonce d'un rebond de l'indice PMI de Chicago en décembre, qui nourrit les craintes d'une poursuite du durcissement monétaire opéré par la Fed.

Aux niveaux actuels, le mois de décembre se solde à lui seul par un repli de 6,2% pour le S&P, son deuxième pire mois de décembre depuis 1950.

Sur l'ensemble de l'année, le S&P accuse un recul de presque 20% tandis que le Dow abandonne 9% et le Nasdaq Composite 33,6%, des scores extrêmement lourds qui n'avaient plus été enregistrés depuis la crise de 2008.

Le repli de Wall Street en 2022 reste inférieur à celui de l'indice mondial MSCI, qui a perdu 19% en un an.

L'envolée de l'inflation, le durcissement monétaire de la Fed et la dégradation de la conjoncture économique ont lourdement pesé sur les indices américains cette année.

Toutes ces inconnues risquent encore de pénaliser la tendance en 2023, ce qui fait que les investisseurs s'apprêtent à aborder la nouvelle année dans l'incertitude et l'attentisme dans l'attente d'éléments concrets permettant d'y voir plus clair, notamment sur la possibilité d'une récession.

Chez Raymond James, on souligne que le S&P 500 a déjà intégré en grande partie le scénario d'une récession en chutant de 25% en 11 mois, là où les récessions se soldent habituellement par une perte de 33% sur 13 mois.

Conséquence, le gestionnaire d'actifs voit les marchés d'actions américains rebondir l'an prochain, prévoyant un indice S&P 500 à 4365 points à la fin 2023, soit un potentiel haussier de l'ordre de 14%.

La meilleure performance sectorielle de l'année revient de loin à l'énergie (+54%), qui signe avec les services aux collectivités (+0,7%) l'une des deux seules performances annuelles positives parmi les 11 grands indices sectoriels.

Dans le rouge, les secteurs des services de communication (-41%), de la consommation non-essentielle (-37%) et des technologies (-29%) accusent les plus lourds replis de l'année.

Côté valeurs, la plus forte hausse du Dow en 2022 revient au géant pétrolier Chevron avec un bond de 52% lié à la vigueur des cours du brut et la plus forte baisse à Intel avec un recul de 49% dû à de gigantesques investissements productifs qui tardent dans l'immédiat à porter leurs fruits.

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