PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en légère baisse mercredi et les principales Bourses européennes sont sans direction claire à mi-séance au lendemain de leur rebond et dans l'attente de la publication de plusieurs indicateurs macroéconomiques.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,28% pour le Dow Jones, de 0,31% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,42% pour le Nasdaq au lendemain d'une séance en ordre dispersé, dominée par l'attentisme.

À Paris, vers 11h40 GMT, le CAC 40 grignote 0,03% à 7.950,61 points, semblant buter sur une résistance technique vers les 8.000 points. À Francfort, le Dax, soutenu par les valeurs industrielles, avance de 0,19% après avoir inscrit un record en séance à 17.605,29 points. A Londres, le FTSE cède 0,65%, plombé notamment par Reckitt.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 0,13% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,02%. Le Stoxx 600 s'éloigne légèrement (-0,21%) de son pic historique de 497,74 points.

Du point de vue sectoriel, la tendance est affectée principalement par les nouvelles technologies (-1,0%), la consommation de biens personnels et ménagers (-0,99%) et l'immobilier (-1,4%) à la suite de quelques résultats d'entreprises jugés décevants.

Les investisseurs se montrent également prudents alors que doit être publié à 13h30 GMT la deuxième estimation du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis pour le quatrième trimestre, une statistique qui sera suivie jeudi par la publication de l'indice des prix PCE aux Etats-Unis et vendredi par les données sur l'inflation en zone euro.

"Du point de vue de l'attitude et du comportement, le sentiment des investisseurs suggère que le marché reste dans une position vulnérable et qu'il risque de corriger lorsque le prochain catalyseur négatif arrivera", note Kevin Gordon, stratège investissements chez Charles Schwab.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Ebay avance de 3,5% en avant-Bourse après avoir fait état d'un chiffre d'affaires et d'un bénéfice supérieurs aux attentes au titre du quatrième trimestre, dans un contexte de bonne tenue des dépenses de consommation pendant les fêtes de fin d'année.

VALEURS EN EUROPE

Worldline chute de 8,65% après un exercice 2023 affecté par une dépréciation pour écart d'acquisition ("goodwill") d'une valeur de 1,15 milliard d'euros liée à ses activités de services aux commerçants.

Casino plonge de 16,91%. Le distributeur, en grande difficulté, a creusé sa perte nette en 2023 à 5,66 milliards d'euros.

Atos est dans le rouge (-0,60%) après la confirmation par le groupe de la fin des discussions avec la société EP Equity Investment (EPEI) de l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky autour du projet de cession de sa division Tech Foundations.

Ailleurs en Europe, Swisscom cède 0,71% et Vodafone gagne 0,49%, les deux groupes étant en discussions avancées pour fusionner leurs filiales en Italie, une opération à huit milliards d'euros.

Le groupe britannique de biens de consommation Reckitt dévisse de 11,71% après la publication d'un chiffre d'affaires à périmètre comparable au quatrième trimestre inférieur aux attentes, évoquant une baisse des ventes de produits contre le rhume et la grippe.

Le groupe immobilier britannique Taylor Wimpey reflue de 2,98% après avoir signalé une faiblesse persistante du marché dans un contexte de taux d'intérêt élevés et d'inquiétudes macroéconomiques.

Le spécialiste néerlandais de la livraison de repas Just Eat Takeaway trébuche de 5,22% après avoir publié pour l'ensemble de l'année un chiffre d'affaires inférieur aux attentes du marché.

TAUX

Le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour la zone euro, varie peu mercredi avant les données clés de l'inflation, s'affichant à 2,441%.

Les marchés monétaires parient actuellement sur une baisse des taux de la Banque centrale européenne d'environ 90 points de base cette année, contre une réduction anticipée de presque 150 points il y a seulement un mois.

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans recule légèrement, de 2,5 points de base, à 4,2855%.

CHANGES

Le dollar s'affermit encore, de 0,22%, face à un panier de devises de référence après avoir pris 2,8% depuis le début de l'année.

Le kiwi néo-zélandais cède 1,15% à 0,6099 dollar américain, à un creux depuis le 16 février, après la décision de la banque centrale de Nouvelle-Zélande de maintenir son principal taux directeur à 5,5%.

L'euro se négocie à 1,0815 dollar (-0,27%) et la livre sterling à 1,265 dollar (-0,26%).

PÉTROLE

Les cours pétroliers reculent sous l'effet d'une révision par les marchés du calendrier de la première baisse des taux de la Réserve fédérale américaine après les déclarations en ce sens de plusieurs membres de la banque centrale, dont Michelle Bowman.

Les stocks de brut américain ont en outre progressé la semaine dernière, selon des sources du marché qui citent les chiffres de l'American Petroleum Institute (API).

Le Brent fléchit de 0,82% à 82,96 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) se replie de 0,91% à 78,15 dollars.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)

par Claude Chendjou