(Reuters) - Wall Street est attendue lundi sur une note prudente, à l'instar des Bourses européennes qui évoluent sur de faibles variations à mi-séance, à la veille de l'élection présidentielle américaine dont l'issue s'annonce très incertaine.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street pratiquement inchangée, indiquant une quasi-stabilité pour le Dow Jones, un gain de 0,08% pour le Standard & Poor's-500 et un repli de 0,02% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 gagne 0,12% à 7.418,17 points vers 13h00 GMT. A Francfort, le Dax recule de 0,13% et à Londres, le FTSE 100 monte de 0,58%.
L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,06%, le FTSEurofirst 300 de 0,1% et le Stoxx 600 de 0,15%.
À la veille de l'élection présidentielle américaine, les marchés n'attendent à présent qu'une chose: l'issue d'une campagne longue et mouvementée, marquée par de nombreux rebondissements et qui s'annonce très serrée selon les sondages d'opinion.
Ce scrutin étant d'une importance capitale pour l'économie américaine mais aussi pour le commerce mondial et la géopolitique, les investisseurs peuvent s'attendre à ce que les prochains jours soient mouvementés, d'autant qu'il est possible que le résultat du vote ne soit pas connu dès le jour J du 5 novembre.
Il se peut donc que la Réserve fédérale, qui se réunit mercredi et jeudi, se prononce sur sa politique monétaire alors même que le nom du prochain locataire de la Maison blanche ne soit pas encore connu. LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Tesla a vendu 68.280 véhicules électriques fabriqués en Chine en octobre, soit une baisse de 5,3% sur un an, selon des données de la China Passenger Car Association publiées lundi. Le titre recule de 1,5% dans les échanges d'avant-Bourse.
Nvidia grimpe de 2% en avant-Bourse alors que le fabricant de puces, qui surfe avec succès sur le développement de l'intelligence artificielle, prendra à partir du 8 novembre au sein du Dow Jones la place d'Intel, qui sort de l'indice de la Bourse de New York après 25 ans de présence.
VALEURS EN EUROPE
Burberry grimpe à la Bourse de Londres à la suite d'une information de presse évoquant un intérêt du concurrent italien Moncler (-0,39%) pour racheter le groupe de luxe britannique.
Schneider Electric recule de 1,9%, lanterne rouge du CAC 40 alors que le directeur général Peter Herweck a été débarqué sur fond de désaccord stratégique avec le conseil d'administration.
Le groupe suédois SBB chute de 27%, les analystes pointant du doigt un article du média économique Daily Dagens Industri qui encourage les investisseurs à vendre leur participation dans le groupe immobilier lourdement endetté.
TAUX
La prudence autour de l'élection présidentielle aux Etats-Unis et des annonces à venir de la Fed alimente l'appétit pour les obligations américaines, ce qui fait chuter les rendements après la progression observée vendredi à l'issue de la publication du rapport sur l'emploi américain.
Le taux des Treasuries à dix ans cède 8,4 points de base à 4,2787%, celui du deux ans recule de 4,5 points de base à 4,1578%.
En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans prend quant à lui 0,3 point de base à 2,4080% et celui du deux ans avance de 1,8 point de base à 2,2950%.
CHANGES
Dans le sillage des rendements obligataires américains, le dollar recule pour revenir à un plus bas de deux semaines face à un panier de devises de référence.
L'"indice dollar" recule ainsi de 0,65%, tandis que l'euro gagne 0,71% à 1,0911 dollar.
PÉTROLE
Les prix du pétrole sont en hausse après que les pays de l'Opep+ ont décidé de retarder d'un mois la hausse prévue de leur production et que les investisseurs se préparent aux retombées de l'élection présidentielle américaine.
Le Brent avance de 2,9% à 75,22 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne 3,09% à 71,64 dollars.
(Rédigé par Pauline Foret, édité par Blandine Hénault)
par Pauline Foret