Wall Street consolidé au sein d'un étroit canal tout au long de la séance : après rouvert en repli de -0,3% (comme attendu), le Dow Jones a perdu jusqu'à -0,5% (177Pts) avant d'en terminer en repli de -0,43% à 26.807Pts.
Le S&P500 a cédé -0,48% (à 2.976) et le Nasdaq -0,78% (à 8.098).
Le Russel-2000 s'est monté le plus lourd avec -0,9% à 1.561.
Le baromètre du stress, le 'VIX', retombé très bas la semaine dernière s'est retendu de +4,4% à 13,9, ce qui demeure proche des planchers annuels.

La sérénité reste -en apparence- très élevée et le risque de correction perçu comme très faible à court terme.

JP-Morgan estime pourtant que le risque de récession aux Etats Unis à 36% contre 30% auparavant... mais affirme dans le même temps que les actions disposent encore d'un potentiel de +15% au cours des 12 prochains mois.

Cela peut paraître paradoxal mais l'expérience des précédentes récessions au cours des 4 dernières décennies démontre que les indices boursiers continuent en effet de s'apprécier bien au-delà des premiers signes tangibles de ralentissement de l'activité : les entreprises se montrent capables de maintenir les profits malgré la baisse du chiffre d'affaire.

Morgan Stanley balaye ces arguments 'permabulls' : ses analystes trouvent le marché trop optimiste sur les profits et a réduit son exposition sur les actions au plus bas depuis 5 ans.

Les investisseurs se montrent prudents alors que les indices tutoient des plus hauts historiques et s'abstiennent de s'exposer davantage dans l'attente de nouveaux éléments concernant les politiques monétaires des grandes banques centrales.

La Réserve fédérale divulguera mercredi les 'minutes' de sa dernière réunion et Jerome Powell s'exprimera devant le congrès mercredi et jeudi (témoignage bi-annuel du patron de la FED).

Wall Street ne compte plus sur une une réduction de 50Pts du taux directeur le 31 juillet prochain après la parution vendredi de solides chiffres de l'emploi aux Etats-Unis.
Les chiffres de l'inflation qui paraîtront jeudi aux Etats-Unis ne devraient pas réserver de grosses surprises.

Du côté des valeurs, c'est de nouveau le secteur pharmaceutique qui a plombé Wall Street alors que Donald Trump a menacé d'imposer des prix des médicaments plus bas aux Etats Unis.
Les S&P500 et le Nasdaq ont été pénalisé par les replis de Pfizer -1,4%, Merck -1,8% ou Alexion -3,8%.

Le Dow Jones a été plombé par la chute de -2,1% d'Apple (dégradé par Rosenblatt Securities qui abaisse son objectif de cours à 150$ (contre 200$ en clôture) puis de Boeing qui a chuté de -1,3% alors que la compagnie aérienne saoudienne Flyadeal, filiale à bas coûts de Saudi Arabian Airlines a annulé une commande de 50 737-Max d'une valeur de 5,5Mds$.

Les pétrolières ont été faibles : Apache -2,5%, Range Resource -2,6%.

Le Nasdaq a subi le repli des 'GAFA' mais également de Netapp -3,2%, Booking -3,1%...
Côté hausses AMD a pris +1,7%, Symantec +2,4%, Micron +2,5%, Western Digital +2,8%.


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