Des gardes forestiers sud-africains, en collaboration avec une organisation locale de protection de la faune, ont sauvé plus de 80 vautours victimes d’un empoisonnement massif cette semaine dans le parc national Kruger, en Afrique du Sud. Malheureusement, plus de 120 vautours n’ont pas pu être sauvés.

Selon South African National Parks (SANParks) et l’Endangered Wildlife Trust, il s’agit de l’un des plus grands incidents d’empoisonnement de vautours jamais enregistrés en Afrique australe.

Les responsables de ces organisations soupçonnent des braconniers d’être à l’origine du drame, ceux-ci ayant de plus en plus recours à des toxines agricoles pour cibler des espèces dont les parties du corps sont recherchées pour la médecine traditionnelle.

Parmi les vautours secourus figurent des espèces classées en danger ou en danger critique d’extinction, comme le vautour africain à dos blanc.

Ce sauvetage a été rendu possible grâce à un système de détection des empoisonnements de la faune, installé dans une zone reculée du parc Kruger.

Alertés par une activité suspecte, les gardes arrivés sur place ont découvert 116 vautours morts près d’une carcasse d’éléphant empoisonnée.

Le bilan s’est alourdi à 123 vautours décédés, alors que d’autres oiseaux sont morts pendant leur transfert vers un centre de réhabilitation.

Ike Phaahla, porte-parole de SANParks, a déclaré à Reuters qu’il n’était pas clair quelles espèces étaient particulièrement visées par les braconniers, mais a souligné l’inquiétude suscitée par l’incident, rappelant que les vautours tués ne se reproduisent qu’une fois par an.