PARIS (awp/afp) - Les Bourses européennes ont terminé la semaine en baisse vendredi, les investisseurs faisant preuve d'une grande retenue avant le référendum constitutionnel italien à risque prévu dimanche.

"Les marchés européens ont clairement fait moins bien que leurs homologues américains, alors que les craintes quant à l'issue du référendum italien de dimanche ont entamé la confiance des investisseurs", a résumé Joshua Mahony, analyste chez IG.

En cas de victoire du non, les marchés craignent qu'une crise politique ne fragilise les banques italiennes plombées par des créances douteuses et des problèmes de capitalisation.

Les investisseurs seront également attentifs à l'élection présidentielle en Autriche dimanche, craignant la confirmation d'une montée du populisme.

L'Eurostoxx 50 a reculé de 0,52%.

L'indice CAC 40 de la Bourse de Paris a perdu 0,70% à 4.528,82 points.

Klépierre (+1,65% à 35,13 euros) et Unibail-Rodamco (+0,88% à 205,50 euros) ont profité d'un relèvement de recommandation par les analystes de Barclays.

Le secteur financier était en berne, à l'image de BNP Paribas (-2,34% à 54,59 euros), Société Générale (-1,86% à 40,21 euros) et Crédit Agricole (-1,40% à 10,60 euros).

Neopost (-6,17% à 26,62 euros) a été plombé par la publication d'un chiffre d'affaires en baisse de 1,5% au 3e trimestre.

Les valeurs liées au secteur pétrolier ont fini en ordre dispersé. Total a lâché 0,34% à 44,91 euros tandis qu'à l'inverse CGG a pris 1,44% à 14,11 euros et Vallourec est resté stable (+0,11% à 5,31 euros).

Maurel et Prom a gagné 2,68% à 4,22 euros, après que l'indonésien Pertamina a déposé son projet d'offre publique d'achat pour acquérir la partie du capital de la compagnie pétrolière française qu'il ne détient pas encore.

A Londres, l'indice FTSE-100 a cédé 0,33% à 6.730,72 points.

Le secteur bancaire a accusé le coup, à l'image de Barclays (-2,78% à 212,95 pence), HSBC (-0,51% à 627,10 pence), Lloyds Banking Group (-0,07% à 57,55 pence) et RBS (-3,15% à 193,40 pence).

Les compagnies pétrolières ont fait l'objet de prises de bénéfices, après leur nette progression consécutive à l'accord de l'Opep pour limiter la production de brut: BP a lâché 0,72% à 466,65 pence et Royal Dutch Shell (action "B") 1,19% à 2.152,00 pence.

L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort a reculé de 0,20% à 10.513,35 points.

Deutsche Börse a signé la meilleure performance (-0,98% à 72,28 euros).

Adidas a gagné 0,62% à 138,50 euros. Il a annoncé qu'il allait mettre un terme en fin d'année à son partenariat avec la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), touchée par un scandale de corruption.

Les automobiles étaient en ordre dispersé au jour de la publication des chiffres du marché allemand, qui a rebondi en novembre (+1,5%). Daimler a pris 0,13% à 62,47 euros tandis que BMW a cédé 0,31% à 79,82 euros et Volkswagen 0,84% à 118,75 euros.

Lufthansa a lâché 1,30% à 12,14 euros.

Les bancaires, très sensibles aux inquiétudes sur l'issue du référendum italien, ont fermé le bal, à l'image de Deutsche Bank (-1,95% à 14,84 euros) et Commerzbank (-1,98% à 6,59 euros).

A Madrid, l'indice Ibex-35 a cédé 0,72% à 8.607,10 points.

Banco Popular a plongé de 4,57% à 0,90, les investisseurs ayant digéré l'annonce de son changement de PDG deux jours plus tôt. Bankia perdait 2%, à 0,83 euros, après l'annonce du gouvernement espagnol qu'il se donnait deux ans de plus pour la privatiser.

Le géant pétrolier Repsol a terminé en baisse de 1,09% à 12,76, tandis que le groupe énergétique Tecnicas Reunidas enregistrait le plus important rebond de la séance (+2,52% à 36,07 euros).

La Bourse de Milan a terminé au point mort, au dernier jour de cotations avant le référendum constitutionnel de dimanche, l'indice FTSE Mib cédant tout juste 0,07% à 17.087 points.

Médiaset, en petite forme depuis quelques mois en raison de son conflit avec le Français Vivendi, a gagné 3,57% à 2,378 euros, tandis que le fournisseur de gaz naturel Snam a pris 1,87% à 3,59 euros et Telecom Italia 1,62% à 0,7215 euro.

En revanche, le spécialiste des forages pétroliers Saipem a perdu 2,91% à 0,4243 euro après une belle progression dans la semaine. Ubi Banca a abandonné 4,66% à 2,086 euros et la toujours très volatile BMPS 5,39% à 19,5 euros.

La Bourse suisse a tourné au ralenti vendredi, l'indice SMI stagnant presque à 7.784,01 points (+0,06%).

Les bancaires ont été chahutées: le numéro un du secteur bancaire suisse UBS a lâché 1,73% à 15,92 francs suisses suisses, tandis que le numéro deux Credit Suisse a reculé de 2,01% à 13,64 francs suisses suisses.

Actelion a continué d'attirer (+4,35% à 204,00 francs suisses suisses). Le titre est en pleine progression depuis que Actelion, plus grosse société bio-pharmaceutique en Europe, a confirmé avoir été contactée par Johnson & Johnson en vue d'un éventuel rachat.

La Bourse de Lisbonne a terminé en baisse de 0,99% à 4.392,12 points, sous l'effet de la mauvaise performance des groupes papetiers.

Altri a ainsi chuté de 2,96% à 3,57 euros et ses concurrents Semapa et The Navigator Company ont respectivement reculé de 2,20% à 12,01 euros et de 1,31% à 2,94 euros.

Parmi les perdants figuraient également le groupe de BTP Mota Engil (-3,01% à 1,51 euro), l'opérateur de télécoms Nos (-2,50% à 5,18 euros) et la banque BCP (-2,13% à 1,16 euro).

A l'inverse, la holding Pharol issue de la scission de Portugal Telecom a progressé de 0,60% à 0,17 euro.

L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a perdu 0,88% à 449,60 points.

Les baisses les plus importantes ont été enregistrées par le groupe de médias et télécoms Altice (-2,85% à 15,52 euros) et le bancassureur ING (-2,55% à 12,63 euros).

L'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a cédé 0,66% à 3.427,61 points.

L'assureur ING a affiché la pire performance (-2,70% à 12,61 euros).

Cinq valeurs étaient dans le vert, dont le brasseur AB InBev (+0,87% à 94,58 euros).

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