Paris (awp/afp) - Les marchés européens s'installaient timidement dans le vert jeudi après une matinée hésitante, analysant une myriade de résultats d'entreprises et le discours la veille du patron de la Banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell.

Vers 12H40 (11H40 GMT), la Bourse de Paris gagnait 0,04%, Francfort 0,58%, Londres 0,10% et Milan 0,25%.

Les contrats à terme à Wall Street pointaient vers une ouverture en petite hausse également sur les indices Dow Jones, Nasdaq et S&P 500 au lendemain d'un record sur le Dow Jones.

En Asie, les Bourses de Tokyo et Shanghai ont été fermées en raison d'une journée fériée, et celle de Hong Kong, ouverte une demi-journée, a pris 0,45% à la clôture.

TF1 (-2,20% à 7,12 euros), Crédit Agricole (+3,57% à 10,59 euros), Schneider Electric (+2,40% à 126,00 euros), L'Oréal (-0,39% à 310,10 euros) pour la France... mais aussi Commerzbank, AstraZeneca, Unicredit pour l'Europe, et Disney ou Uber pour les Etats-Unis: les résultats d'entreprises publiés entre mercredi soir et jeudi soir sont très nombreux, mobilisant l'attention des investisseurs.

Dans le même temps, les acteurs du marché tentaient d'analyser un discours du patron de la Banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell donné mercredi.

Celui-ci a affirmé que le marché de l'emploi américain est "très loin" d'être solide et l'expérience des récessions passées montre que cela pourrait prendre "des années" pour revenir au plein emploi d'avant la pandémie.

En janvier, les Etats-Unis comptaient 10 millions d'emplois en moins qu'en février 2020, a déploré M. Powell, d'où la nécessité d'une "politique monétaire accommodante".

Les investisseurs ont été "rassurés", commente Christian Parisot, analyste pour Aurel BGC, s'agissant de la promesse d'un soutien financier.

Cette politique, accompagnée d'une relance budgétaire massive du gouvernement, semble avoir pour le moment un impact mesuré sur l'inflation, bien que de nombreuses voix s'en inquiètent à l'approche d'un nouveau plan massif du gouvernement, prévu à 1900 milliards de dollars.

Selon Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote, "la faible inflation n'est rien de plus que la preuve d'une transmission faible des liquidités des marchés financiers vers l'économie réelle".

Pierre Veyret, analyste d'ActivTrades pense que les investisseurs continuent "à anticiper" l'idée que "l'inflation sera stimulée par une demande accrue dans de nombreux secteurs (...) ainsi que par la levée des restrictions liées à la pandémie".

S'agissant de l'Europe, Bruxelles a annoncé jeudi un abaissement de sa prévision de croissance pour la zone euro à 3,8% en 2021 (contre 4,2% anticipé à l'automne) mais table sur un rebond plus fort que prévu fin 2021 et en 2022.

AstraZeneca double ses bénéfices

Le laboratoire pharmaceutique (+0,86% à 7.309,00 pence) a plus que doublé son bénéfice net part du groupe sur un an avec des ventes en hausse l'an dernier en pleine pandémie, contre lequel le groupe a mis au point un vaccin avec l'université d'Oxford.

Volkswagen s'allie avec Microsoft

Le géant allemand de l'automobile (1,11% à 163,50 euros) et Microsoft ont annoncé jeudi un partenariat pour développer des logiciels de conduite autonome et connectée, amplifiant leur collaboration dans l'informatique dématérialisée (cloud) lancée en 2018.

Commerzbank ne convainc pas

Le marché n'est pas convaincu par l'annonce jeudi de la deuxième banque allemande (-6,11% à 5,10 euros sur le MDax) qui s'attend à un résultat opérationnel positif pour l'année en cours, après avoir confirmé une perte nette de 2,87 milliards d'euros pour 2020.

Danone sous la pression d'un activiste

"Un changement urgent est nécessaire" à la tête du groupe agroalimentaire Danone (2,85% à 54,88 euros), plaide jeudi une société américaine de gestion d'actifs affirmant détenir plus de 3% du capital, qui demande la dissociation des fonctions de président et directeur général aujourd'hui occupées par Emmanuel Faber.

Du côté des devises et du pétrole

Vers 12H40 (11H40 GMT), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril perdait 0,80% à 60,98 dollars à Londres par rapport à la clôture de mercredi. Le baril américain de WTI pour le mois de mars lâchait 0,92% à 58,14 dollars.

L'euro montait de 0,08% face au dollar, à 1,2130 dollar pour un euro.

afp/fr