Paris (awp/afp) - Les marchés mondiaux étaient en baisse vendredi, plombés par les valeurs technologiques, à l'heure où les investisseurs évaluent les répercussions des annonces des banques centrales de cette semaine.

Les indices européens ont ouvert en recul: Paris perdait 0,19%, Francfort 0,42%, Londres 0,53% et Milan 0,53% vers 09H00 GMT.

En Asie, après son bond de jeudi, la Bourse de Tokyo a lâché 1,79%. Les principales places chinoises ont toutes perdu au moins 1,2%, après l'imposition par les Etats-Unis de nouvelles sanctions contre la Chine au nom de la protection de la minorité ouïghoure.

Le mouvement baissier a été lancé jeudi par le Nasdaq, l'indice des valeurs technologiques américaines. Après avoir ouvert en hausse de 0,32%, il s'est complètement retourné en séance, chutant au final de 1,47%.

"La perspective d'une légère hausse des taux" par la Réserve Fédérale américaine "a réduit l'attrait de certains secteurs aux plus hautes valorisations", comme la tech, explique l'analyste de CMC Markets Michael Hewson.

Les investisseurs avaient dans un premier temps bien accueilli les annonces de la Fed, les considérant comme un signe que l'institution prenait à bras-le-corps la lutte contre l'inflation galopante, à 6,8% en novembre aux Etats-Unis.

Le ballet des banques centrales cette semaine a été sans grosse surprise pour les investisseurs, si ce n'est la montée des taux décidés par la Banque d'Angleterre, une première pour une banque du G7.

Cette perspective semble encore lointaine pour la Banque centrale européenne, réunie jeudi, et encore plus pour la Banque du Japon, qui a rendu ses conclusions vendredi. Elle a prolongé de six mois ses mesures visant à faciliter les prêts bancaires aux petites et moyennes entreprises.

La technologie mal orientée

Les valeurs du secteur technologique en Europe étaient faiblardes, le secteur subissant la plus forte baisse au sein de l'Euro Stoxx 50 (-1,57%).

A Paris les fabricants de semi-conducteurs STMicroelectronics (-1,75% à 41,15 euros) et Soitec (-2,35% à 207,60 euros) étaient en queue de l'indice. Dassault Systèmes (0,44% à 52,09 euros) et Worldline (-0,45% à 47,12 euros) baissaient aussi.

A Londres, Darktrace se repliait de 1,36% à 404,40 pence.

Nouveau coup de frein pour l'automobile

Les ventes de voitures neuves dans l'Union européenne au mois de novembre laissent craindre une année 2021 pire que la catastrophique 2020, selon les données publiées vendredi par les constructeurs, une chute alimentée par la pénurie mondiale des puces électroniques omniprésentes dans les voitures.

En Allemagne, Daimler reculait de 1,34% à 70,39 euros, BWM de 1,35% à 88,43 euros et Volkswagen de 1,58% à 179,66 euros.

A Paris, Renault perdait 1,41% à 29,09 euros et Stellantis 0,99% à 16,67 euros.

Les équipementiers comme Plastic Omnium (-1,25% à 22,20 euros) et Faurecia (-1,12% à 38,96 euros) souffraient aussi.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Après deux séance de hausse, le pétrole lâchait quelques gains: le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, le plus échangé à Londres, perdait 0,96% à 74,30 dollars vers 8H50 GMT. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) avec échéance en janvier baissait de 1,20% à 71,52 dollars.

L'euro était stable face au dollar (+0,01%) à 1,1331 dollars.

Le bitcoin s'affaissait de 1,96% à 47'170 dollars.

afp/ck