Paris (awp/afp) - Les marchés actions européens et asiatiques ont accueilli différemment les données sur le commerce extérieur de la Chine et la production allemande, tandis que Wall Street s'annonçait stable.

Vers 10h40, Londres perdait 0,23%, Francfort 0,18%, Milan 0,66%. Paris limitait la casse (-0,01%) grâce aux valeurs du luxe.

La Bourse de New York, qui sort d'un week-end de trois jours, s'orientait vers une ouverture proche de l'équilibre. Les contrats à terme sur les trois principaux indices oscillaient entre -0,06% et +0,07%.

Les Bourses chinoises ont profité de solides statistiques, montrant une accélération des importations et des exportations en Chine en août.

A Tokyo, les investisseurs continuent d'espérer un soutien économique plus conséquent de la part du futur successeur du Premier ministre japonais, qui a annoncé son retrait vendredi. L'indice Nikkei (+0,86%) a brièvement dépassé la barre des 30.000 points pour la première fois depuis cinq mois.

En Allemagne, la production industrielle est repartie à la hausse en juillet, après trois mois d'affilée de baisse, malgré les pénuries de matériaux qui freinent toujours le secteur.

Ces difficultés d'approvisionnement plombent cependant le moral des investisseurs allemands, à nouveau en recul en septembre.

Les experts des marchés financiers pensent que la situation économique va continuer à s'améliorer, mais avec une "ampleur et une dynamique qui ont fortement diminué", commente le président de l'institut ZEW, Achim Wambach, qui élabore cet indicateur.

"Malgré des résultats plus encourageants que le détail des commandes publié hier", les chiffres de la production allemande "peinent à convaincre d'une reprise à la hauteur des espoirs, au moment où, précisément, les indicateurs avancés du climat des affaires plafonnent", estime le cabinet Riches Flores Research.

La croissance de la zone euro a été légèrement réévaluée à la hausse, à 2,2% au deuxième trimestre par rapport au premier, selon une nouvelle estimation d'Eurostat.

Du côté des politiques monétaires, après un statut quo de la banque centrale d'Australie, des annonces au Canada et de la Banque centrale européenne sont attendues respectivement mercredi et jeudi.

En attendant, Neil Wilson, analyste chez Markets.com, note des "commentaires intéressants de Michael Saunders, de la Banque d'Angleterre (BoE), qui a déclaré ce matin qu'il pourrait être judicieux d'envisager d'augmenter les taux à peu près l'année prochaine", en raison de l'amélioration des conditions économiques.

L'aluminium porte les minières...

Le prix de l'aluminium s'envole depuis vendredi et atteint des sommets plus vus depuis dix ans, alors que le coup d'Etat en Guinée menace les exportations de bauxite, composant essentiel de l'aluminium.

Dans ce contexte, les valeurs du secteur minier ont des réactions contrastées.

ArcelorMittal se hissait en tête de l'indice de la Bourse de Paris et prenait 1,42% à 28,90 euros.

A Londres, Antofagasta baissait de 1,67% à 1.411 pence, tandis que Anglo American gagnait 1,04% à 3.111 pence.

... et la Chine tire le luxe

Les valeurs du luxe profitaient de l'accélération des importations en Chine, un chiffre encourageant concernant la consommation dans le pays, principal marché du secteur.

A Paris, Kering prenait 1,35% à 703,70 euros, LVMH 1,17% à 656,30 euros et Hermès 0,98% à 1.290 euros.

A Londres, Burberry s'appréciait de 1,78% à 1.970 pence.

A Milan, Moncler montait de 0,98% à 55,48 euros.

Danone rembourse sa dette

Le groupe agroalimentaire Danone (-2,35% à 60,31 euros) a annoncé un refinancement partiel de son obligation hybride pour un montant total de 1,25 milliard d'euros, "afin de profiter de conditions favorables du marché". Danone a par ailleurs l'intention d'émettre de nouveaux titres de dette dont les termes seront déterminés plus tard.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Les prix du pétrole reculaient après l'annonce la veille d'une baisse des prix de Saudi Aramco et malgré de bonnes statistiques chinoises.

Vers 13h20, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, perdait 0,39%, par rapport à la clôture de la veille, à 71,94 dollars à Londres.

A New York, le baril américain de WTI pour le même mois lâchait 1,08% à 68,54 dollars.

L'euro était stable (-0,01%) par rapport au billet vert, à 1,1869 dollar.

Le bitcoin cédait 1,58% à 51'115 dollars.

afp/jh