Paris (awp/afp) - Les marchés actions affichaient un certain optimisme mardi, rassurés par les banquiers centraux qui continuent d'assurer que l'inflation ne sera pas durable.

Vers 11H00 GMT, en Europe, la tendance est à la hausse à Londres (+0,39%), tout comme Francfort (+0,27%), Paris (+0,18%) et surtout Milan (+0,63%). En Suisse, l'indice vedette SMI était quasiment à l'arrêt (+0,02%).

Les indices parisien et francfortois ont même atteint des plus hauts peu après l'ouverture.

A New York, les contrats à terme des principaux indices s'affichaient également à la hausse avant l'ouverture : de 0,26% pour le Dow Jones, de 0,27% pour le S&P 500 et de 0,69% pour le Nasdaq. Wall Street a fini dans le rouge lundi mais a limité ses pertes en fin de séance.

En Asie, les marchés ont fait fi des chiffres moins bons que prévus du PIB japonais et ont clôturé dans le vert.

"Les investisseurs sont rassurés par les nouveaux propos de banquiers centraux américains réaffirmant la posture ultra accommodante de la Fed", affirme Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

Lundi soir, Richard Clarida, le vice-président de la Banque centrale américaine (Fed), a assuré qu'il anticipait toujours une inflation seulement temporaire, et non durable. Et ce, malgré une accélération en avril qui affole les marchés, notamment la semaine dernière où plusieurs indices ont chuté.

Et le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a affirmé mardi lors d'une conférence du Cercle des économistes, qu'"il n'y a aujourd'hui aucun risque de retour durable de l'inflation en zone euro".

Et donc "il n'y a aucun doute que la politique monétaire de la BCE restera très accommodante longtemps", a-t-il ajouté.

Les craintes d'une inflation galopante s'estompent d'autant plus que le spectre d'une surchauffe de l'économie s'éloigne avec les derniers indicateurs macroéconomiques publiés.

Au Royaume-Uni, le taux de chômage a reculé à 4,8% au premier trimestre contre 4,9% pour décembre à février malgré un confinement strict.

Le produit intérieur brut (PIB) du Japon a reculé un peu plus que prévu au premier trimestre (-1,3% par rapport au trimestre précédent).

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt étaient stables mardi, après être légèrement remontés la veille, le rendement de la dette américaine à 10 ans était à 1,64%.

La dette publique de l'Espagne a atteint fin mars 125,3% du PIB.

Au Parlement européen, un vote se tiendra en milieu de journée sur la plan de relance de l'Union européenne.

Siemens achète une plateforme

Le géant industriel allemand perdait 1,00% à 140,00 euros après avoir annoncé lundi soir qu'il allait acquérir pour 700 millions de dollars, Supplyframe, une plateforme américaine de mise en relation des entreprises tout au long de la chaîne d'approvisionnement électronique.

Vodafone perd du terrain

Le groupe Vodafone dévissait de 5,53% à 133,86 pence, en queue du FTSE 100, malgré un retour aux bénéfices lors de son exercice annuel décalé. Ses recettes se sont toutefois effritées à cause du Covid-19 de même que son résultat opérationnel.

Le bitcoin à nouveau secoué par Musk

Le bitcoin se reprenait mardi après être tombé lundi à 42.185 dollars, son plus bas depuis février, après que le patron de Tesla Elon Musk a attisé des spéculations pendant le week-end sur la vente possible ou déjà en cours des avoirs en bitcoin de son groupe. Il a ensuite démenti avoir vendu le moindre bitcoin.

Vers 11H00 GMT, la cryptomonnaie prenait 1,27% à 45.400 dollars alors qu'elle s'échangeait à plus de 50.000 dollars vendredi.

L'euro s'appréciait de 0,54% face au billet vert, à 1,2218 dollar.

Le pétrole progresse

Les cours de pétrole retrouvaient mardi des niveaux plus vus depuis près de deux mois et demi. Vers 11H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet prenait 0,71% à 69,95 dollars à Londres.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de juin gagnait 0,74% à 66,76 dollars.

afp/al