(Correction du nom de l'analyste AJ Bell cité.)
(Alliance News) - Les places boursières de Londres étaient orientées à la hausse ce vendredi à la mi-journée, profitant d'un léger apaisement des tensions autour du conflit Israël-Iran, après que le président américain Donald Trump s'est accordé deux semaines pour décider d'une éventuelle participation aux frappes israéliennes contre l'Iran.
Au Royaume-Uni, le nombre d'entreprises en faillite en Angleterre et au Pays de Galles a augmenté le mois dernier, les sociétés devant faire face à la hausse des coûts.
Les données officielles du service de l'insolvabilité révèlent 2 238 défaillances d'entreprises en mai, soit une hausse de 8 % par rapport à avril, et de 15 % sur un an.
« Les entreprises sont aujourd'hui confrontées à de nouveaux défis qui menacent leur viabilité, ce qui laisse présager un flux régulier de faillites dans les mois à venir », commente Mark Ford de S&W. « La hausse des coûts liée à l'augmentation des cotisations patronales à l'assurance nationale, du salaire minimum et des taxes foncières exerce une pression considérable, surtout pour celles qui ne peuvent pas répercuter ces coûts sur leurs clients sous peine d'en perdre. »
L'indice FTSE 100 progressait de 42,35 points (+0,5 %) à 8 834,15. Le FTSE 250 gagnait 154,37 points (+0,7 %) à 21 228,36, et l'AIM All-Share prenait 2,88 points (+0,4 %) à 761,07.
Le Cboe UK 100 montait de 0,5 % à 879,67, le Cboe UK 250 de 0,8 % à 18 762,88, et le Cboe Small Companies de moins de 0,1 % à 17 016,06.
Berkeley restait la lanterne rouge du FTSE 100, en recul de 8,2 %.
Le promoteur immobilier anticipe un bénéfice avant impôt de 450 millions de livres pour son nouvel exercice, et s'attend à ce que le résultat de l'année suivante soit « probablement similaire ».
Le bénéfice avant impôt s'établit à 528,9 millions de livres pour l'exercice clos au 30 avril, soit une baisse de 5,1 % sur un an (557,3 millions de livres), tandis que le chiffre d'affaires progresse légèrement à 2,49 milliards de livres (contre 2,46 milliards).
« Le départ de [Michael Dobson, président] et l'avertissement sur des rendements inférieurs aux objectifs à moyen terme placent Berkeley dans une position délicate », analyse Dan Coatsworth d'AJ Bell. « La société prévoit une chute importante du bénéfice avant impôt cette année, et une stabilité l'année suivante, une perspective plutôt morose qui reflète un environnement opérationnel volatil. »
« Berkeley s'était forgé une réputation de fin observateur du cycle immobilier, donc la prudence affichée dans ces résultats a fait réagir les investisseurs, entraînant la baisse de l'ensemble du secteur. »
Par exemple, Persimmon reculait de 0,9 % sur le FTSE 100, tandis que Barratt Redrow cédait 0,4 % et Taylor Wimpey 0,3 %.
Dans le FTSE 250, le détaillant en ligne THG menait la danse (+6,1 %), tandis que la société de cybersécurité NCC accusait la plus forte baisse (-3,6 %). Parmi les promoteurs immobiliers de taille moyenne, Vistry perdait 2,1 % et Bellway 0,4 %.
Polar Capital Global Financials Trust cédait 0,3 %.
L'investisseur dans les sociétés financières a fixé le prix de son offre de rachat à 100 % et du placement d'actions associé, annoncés en avril.
Le trust rachètera ses actions à 209,43 pence l'unité, soit la valeur liquidative nette constatée mercredi, moins les frais. Les actions rachetées seront replacées auprès d'investisseurs institutionnels à 210,47 pence.
Le prix de placement est conditionné au fait qu'il reste dans une fourchette de 3 % de la valeur liquidative par action à la clôture de lundi, les résultats étant attendus mardi.
Pri0r1ty Intelligence bondissait de 63 % sur l'AIM, après avoir adopté une politique de gestion de trésorerie en bitcoin pour répondre à la demande croissante de clients opérant en cryptomonnaie.
ValiRx enregistrait la deuxième meilleure performance sur l'AIM, grimpant de 32 %.
La société de sciences de la vie a signé un accord de licence de propriété intellectuelle avec Ambrose Healthcare pour développer et commercialiser l'actif ValiSeek VAL401. Le contrat pourrait atteindre 16 millions de livres, auxquels s'ajouteraient des redevances.
Par ailleurs, Danni Hewson d'AJ Bell estime que les derniers chiffres britanniques dressent un « tableau économique morose » pour la Chancelière Rachel Reeves.
L'emprunt public britannique en mai a atteint son niveau le plus élevé depuis la pandémie de Covid-19. L'ONS rapporte un besoin de financement net du secteur public de 17,69 milliards de livres en mai, contre 20,05 milliards en avril.
« La décision d'augmenter les cotisations patronales à l'assurance nationale a été douloureuse et impopulaire, mais le gouvernement avait besoin de l'aide des entreprises pour combler le déficit budgétaire », explique Hewson. « Ces chiffres montrent l'impact de cette décision : les recettes fiscales augmentent, mais pas suffisamment pour compenser la hausse des coûts de fonctionnement et la revalorisation des prestations indexées sur l'inflation. »
Hewson ajoute : « Ce chiffre ne fera qu'alimenter les spéculations sur la nécessité, pour la chancelière, d'annoncer de nouvelles coupes budgétaires ou des hausses d'impôts lors du prochain budget... Un choc important pourrait anéantir toute marge de manoeuvre dont Rachel Reeves dispose, et des questions subsistent sur la part du PIB à consacrer à la défense et sur la provenance des fonds. »
L'ONS a également annoncé une chute de 2,7 % des ventes au détail britanniques en mai, bien pire que la baisse de 0,5 % attendue par le consensus cité par FXStreet. Sur un an, les ventes au détail reculent de 1,3 % en mai, alors que le marché anticipait une hausse de 1,7 %.
« Le moment de doute à la caisse du supermarché est de retour, même si l'inflation alimentaire n'est plus aussi forte qu'en 2023. La hausse des prix pousse à nouveau les consommateurs à réfléchir à ce qu'ils mettent dans leur panier », observe Hewson. « La météo clémente de ce week-end devrait profiter aux courses alimentaires, mais la hausse des prix du carburant pourrait inciter certains à renoncer à ce paquet de burgers supplémentaire ou à cette caisse de vin pétillant. »
En Europe, le CAC 40 à Paris progressait de 0,5 % vendredi, tandis que le DAX 40 à Francfort gagnait 0,8 %.
En Allemagne, selon l'Office fédéral de la statistique, les commandes reçues ont augmenté de 4 % sur un an en avril, et de 0,8 % sur un mois.
Ces données nourrissent un optimisme prudent : l'industrie allemande, tournée vers l'export, pourrait sortir d'une longue période de marasme. Après une phase de faiblesse persistante, marquée par la chute des commandes et des suppressions d'emplois, les derniers mois laissent entrevoir des signes de reprise.
À la mi-journée vendredi à Londres, la livre sterling s'échangeait à 1,3493 USD, contre 1,3429 USD à la clôture de la veille. L'euro s'établissait à 1,1524 USD, contre 1,1468 USD. Face au yen, le dollar reculait à 145,43 JPY contre 145,65 JPY.
À Wall Street, les indices étaient attendus en baisse : le Dow Jones Industrial Average -0,2 %, le S&P 500 -0,2 %, et le Nasdaq Composite -0,2 %.
Le rendement du bon du Trésor américain à 10 ans était de 4,42 % (contre 4,36 % mercredi), celui à 30 ans de 4,92 % (contre 4,86 %).
Le baril de Brent cédait du terrain, à 77,00 USD à la mi-journée à Londres contre 78,59 USD jeudi soir.
L'once d'or reculait à 3 356,15 USD, contre 3 368,94 USD.
À venir ce vendredi sur le calendrier économique : l'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie, l'indice avancé du Conference Board aux États-Unis, ainsi que les chiffres des ventes au détail et de l'inflation des prix à la production au Canada.
Par Emma Curzon, journaliste Alliance News
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