Paris (awp/afp) - Les craintes à propos du variant de coronavirus Omicron et d'une possible accélération de la normalisation de la politique monétaire aux Etats-Unis pesaient sur les indices boursiers jeudi.

En Europe, les indices boursiers se repliaient de 1,10% à Paris, de 1,55% à Francfort, de 1,53% à Milan et de 0,62% à Londres.

Wall Street a ouvert en ordre dispersé, toujours à fleur de peau depuis l'identification du variant Omicron, mais sans certitude encore sur ses conséquences.

Dans les premiers échanges, le Dow Jones gagnait 0,44%, l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait 0,19% et l'indice élargie S&P 500, prenait 0,12%.

Depuis la découverte d'Omicron vendredi, les indices boursiers changent leur fusil d'épaule de jour en jour.

"Les marchés devraient rester volatils sans direction claire jusqu'à ce qu'il y ait une percée significative sur ce nouveau variant et son impact sur la reprise économique", prévoit Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.

"Même si les investisseurs ont vendu la nouvelle de l'Omicron, ils surveillent de près la situation en attendant tout développement positif avant d'acheter les creux", note-t-il.

Le variant Omicron, dont le degré de dangerosité et de contagiosité reste à établir, a été repéré sur tous les continents et contraint certains gouvernements à prendre de nouvelles mesures.

L'Allemagne a décidé de durcir les restrictions visant les personnes non vaccinées contre le Covid-19, leur imposant un quasi confinement, sans accès aux commerces non essentiels, restaurants, lieux de culture ou de loisirs.

Les Etats-Unis exigeront un test négatif réalisé dans la journée précédent le départ des voyageurs internationaux vaccinés dès le "début de la semaine prochaine" pour entrer sur le territoire.

"Alors que les marchés boursiers continuent d'osciller entre l'espoir et la peur, les marchés obligataires sont également en train de s'agiter dans l'attente de la prochaine action de la Réserve fédérale en matière de politique monétaire", commente Michael Hewson.

Le taux d'intérêt de la dette américaine à 10 ans était quasiment stable mais le taux à deux ans, censé refléter davantage des anticipations de resserrement à plus court terme, montait à 0,60% contre 0,55% la veille.

Le président de la Fed, Jerome Powell, a en effet changé de ton mardi: il a estimé qu'il était temps de ne plus parler d'inflation transitoire et envisage une réduction plus rapide que prévu des achats d'actifs, ouvrant la voie à une hausse des taux directeurs courant 2022.

Le pétrole chute en pleine réunion de l'Opep+

Les treize producteurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix alliés via l'accord Opep+ ont choisi jeudi de poursuivre leur politique d'augmentation graduelle de la production, déclenchant une nouvelle chute des cours.

A15h00 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février abandonnait 1,06% à 68,12 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de janvier perdait 1,30% à 64,72 dollars.

Entente bancaire

La Commission européenne a infligé jeudi un total de plus de 344 millions d'euros d'amendes aux banques Barclays (-2,56%), HSBC (-0,28%) et Crédit Suisse (-2,31%), reconnues coupables d'entente sur le marché des opérations de change. UBS (-1,11%) a bénéficié d'une immunité totale pour avoir révélé l'existence des ententes.

GSK résiste à Omicron

Le laboratoire britannique GlaxoSmithKline (GSK) a annoncé que son anticorps monoclonal expérimental contre le coronavirus, désormais autorisé au Royaume-Uni, restait actif "contre les mutations clés du nouveau variant Omicron". Son action était stable (-0,05%) à 1540 pence.

Du côté de l'euro et du bitcoin

L'euro s'adjugeait 0,21% à 1,1345 dollar et le bitcoin 0,28% à 57'140 dollars.

afp/buc