Paris (awp/afp) - Les marchés financiers sont tournés vers les Etats-Unis vendredi, à l'approche de l'investiture de Donald Trump et au lendemain de commentaires jugés optimistes d'un gouverneur de la Banque centrale américaine (Fed) sur la politique monétaire de l'institution.

En Europe, la Bourse de Londres avançait de 0,93% vers 08H45 GMT, après avoir atteint un nouveau record absolu à 8.475,35 points, dépassant son précédent record de mai dernier.

Depuis le début de la semaine, Francfort (+0,72%) vole aussi de record en record et a touché vendredi matin un nouveau plus haut à 20.804,49 points.

Ailleurs, Paris gagnait 0,80%, Milan 0,82% et Zurich 0,4%.

Les commentaires jeudi d'un des gouverneurs de la banque centrale américaine (Fed), Christopher Waller, continuent de retenir l'attention du marché.

"M. Waller s'est montré ouvert à une baisse des taux dès le mois de mars et a également déclaré que trois ou quatre baisses étaient possibles cette année si les données économiques le permettaient", a écrit Jim Reid, économiste de Deutsche Bank, dans une note.

Après ces déclarations, "les investisseurs ont rapidement revu à la hausse leurs prévisions de baisse des taux de la Fed cette année: la probabilité d'une réduction d'ici la réunion de mai est par exemple passée à 56%", a-t-il poursuivi.

Dans un climat d'attentisme avant le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche lundi, les investisseurs se sont tournés vers la publication de la croissance chinoise au cours de la nuit. Le produit intérieur brut (PIB) de la deuxième puissance économique du globe a progressé de 5,0% en 2024, conforme à l'objectif que s'était fixé Pékin, après une augmentation de 5,2% en 2023.

Toutefois, la consommation est restée faible en Chine en 2024, malgré un sursaut tardif en fin d'année grâce aux mesures de soutien du gouvernement. Les ventes de détail ont progressé de seulement 3,5%, un net essoufflement après une hausse de 7,2% en 2023.

Ces annonces ont reçu un accueil contrasté sur les marchés asiatiques, ce qui "reflète une approche prudente des données dans un contexte d'incertitudes économiques persistantes", a noté Stephen Innes, analyste de SPI AM.

Hong Kong gagnait 0,31% dans les tous derniers échanges, Shanghai a grappillé 0,18%, quand Shenzhen s'est octroyé 0,60%. Tokyo a en revanche terminé en recul de 0,31%.

Des rumeurs de mariage entre Rio Tinto et Glencore

Selon des informations du média Bloomberg publiées dans la nuit de jeudi à vendredi, le géant du négoce des matières premières Glencore (+1,97% à Londres) et le groupe minier anglo-australien Rio Tinto (+1,33% à Londres) auraient "récemment entamé des discussions préliminaires en vue d'un accord" pour "fusionner leurs activités".

Mais selon le Financial Times, si ces deux entreprises "ont engagé des discussions préliminaires en octobre dernier, elles n'ont pas abouti à un accord".

Interrogé par l'AFP, Glencore a indiqué "ne pas commenter les rumeurs ou les spéculations du marché".

Rio Tinto est le deuxième plus grand exploitant minier de la planète, avec une valorisation boursière qui s'élevait à environ 102,5 milliards de dollars à la clôture des marchés à Londres jeudi et Glencore était évalué à environ 55 milliards de dollars, selon les données de Bloomberg.

Une éventuelle fusion de ces deux groupes leur permettrait de créer un mastodonte capable de dépasser le géant minier australien BHP, qui vaut environ 126 milliards de dollars.

Nintendo mal accueilli

Le géant japonais des jeux vidéo Nintendo a vu son titre dévisser de 4,26% à Tokyo après la présentation de sa nouvelle console, la Switch 2, très attendue après la dégringolade de son bénéfice net au dernier semestre.

Le pétrole dans le vert

Le marché du pétrole a repris de son côté sa dynamique haussière vendredi, soutenu par les inquiétudes sur l'offre après les sanctions américaines contre la Russie.

Vers 08H35 GMT, le baril de WTI américain progressait de 0,65% à 79,19 dollars et celui de Brent de la mer du Nord de 0,52% à 81,71 dollars.

Sur le marché des changes, le billet vert reculait de 0,31% face à la monnaie unique européenne, à 1,0293 euro pour un dollar.

Le bitcoin prenait 1,23% à 102.090 dollars.

afp/al