Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a terminé à l'équilibre mercredi entre l'incertitude politique au Royaume-Uni et aux Etats-Unis et une rechute de la livre, qui favorise les multinationales.

L'indice FTSE-100 des principales valeurs a fini sur une perte de 0,02%, à 7.289,99 points.

"Avec des tempêtes politiques des deux côtés de l'Atlantique, les investisseurs ont eu peu d'appétit pour des actifs risqués comme les actions", a commenté Fiona Cincotta, du site internet CityIndex.

A Washington, les démocrates viennent de lancer la première étape d'une mise en accusation solennelle de Donald Trump, soupçonné d'avoir demandé au président ukrainien d'enquêter sur son rival politique Joe Biden, une procédure qui a toutefois peu de chance d'aboutir à la destitution du président américain.

A Londres, les investisseurs attendent le retour des députés à la chambre des Communes après un spectaculaire revers pour le Premier ministre, Boris Johnson, dont la décision de suspendre le Parlement a été jugée "illégale" par la Cour suprême.

Après avoir démarré en plus forte baisse, la Bourse s'est toutefois légèrement reprise à cause d'une nette baisse de la livre face au dollar (-1% à 1,2354 dollar). La livre baissait aussi face à la monnaie européenne à 88,59 pence pour un euro.

SAINSBURY'S RASSURE (+1,64% à 216,50 pence). La chaîne de supermarchés a annoncé des ventes en meilleure forme pour le deuxième trimestre et un plan d'économies de 500 millions de livres pour se relancer après sa fusion ratée avec son concurrent Asda.

LES VALEURS FINANCIERES DELAISSEES. Ce secteur est considéré comme un des plus risqués sur le marché, aussi souffrait-il de la frilosité des investisseurs compte tenu du risque politique. Le gérant d'actifs Legal & General perdait 0,37% à 244,90 pence et l'opérateur boursier London Stock Exchange a cédé 1,57% à 7.254,00 pence.

LES MULTINATIONALES CHAHUTEES PAR LA LIVRE. Certaines valeurs de multinationales ont bénéficié de la baisse de la livre comme British American Tobacco (+3,27% à 2.924,50 pence) ou AstraZeneca (1,15% à 7.328,00 pence). Lorsque la livre baisse, les multinationales qui génèrent l'essentiel de leurs recettes en monnaie étrangère voient leurs comptes mécaniquement dopés.

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