LE CAIRE (Reuters) -Des bombardements israéliens ont tué dimanche au moins 20 Palestiniens dans la bande de Gaza, alors que des représentants du Hamas se trouvent au Caire pour des discussions sur un éventuel accord d'échange d'otages et de prisonniers avec Israël et que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit réunir son cabinet de sécurité.
Une frappe sur une maison du camp de Nousseirat, dans le centre de l'enclave, a fait six morts et une autre en a fait trois à Gaza-Ville, a dit le personnel médical palestinien.
Deux enfants ont été tués par un missile tiré sur un camp de tentes à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, et quatre autres personnes ont péri dans un bombardement à Rafah, près de la frontière avec l'Egypte.
D'après des habitants, l'armée israélienne a fait exploser des blocs de maisons dans les secteurs de Djabalia, Beit Lahiya et Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, où elle s'emploie depuis début octobre à empêcher tout regroupement de combattants du Hamas.
Les Palestiniens accusent Israël de vouloir vider le nord de la bande de Gaza de ses habitants via des évacuations forcées et des bombardements intenses afin d'y créer une zone tampon, ce que l'Etat hébreu dément.
Sur le plan diplomatique, des représentants du Hamas se trouvent au Caire pour discuter avec des responsables des services de sécurité égyptiens des modalités d'un éventuel accord permettant la libération d'otages enlevés par le mouvement palestinien lors de son attaque dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023 en échange de prisonniers palestiniens.
Il s'agit de leur première visite depuis que les Etats-Unis ont annoncé mercredi une relance de leurs efforts avec le Qatar, l'Egypte et la Turquie en vue de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza après celui conclu entre Israël et le Hezbollah au Liban.
Le conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis Jake Sullivan a estimé qu'il était désormais plus probable qu'un cessez-le-feu intervienne à Gaza.
"(Le Hamas) est isolé. Le Hezbollah ne se bat plus à leurs côtés et leurs soutiens en Iran et ailleurs sont préoccupés par d'autres conflits", a-t-il déclaré à CNN.
"Donc je pense qu'il y a une chance de faire des progrès, mais je ne vais pas prédire quand exactement (...) nous sommes arrivés si près tant de fois sans jamais avoir franchi la ligne d'arrivée."
(Rédigé par Nidal al-Mughrabi, version française Bertrand Boucey et Zhifan Liu)
par Nidal al-Mughrabi