Le ministère égyptien des affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que cette idée constituait une "atteinte directe à la souveraineté saoudienne" et que la sécurité du royaume était une "ligne rouge pour l'Égypte".
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a semblé plaisanter cette semaine lorsqu'il a répondu à un intervieweur de la chaîne 14, favorable à Netanyahu, qui s'était mal exprimé en disant "État saoudien" au lieu d'"État palestinien" avant de se corriger.
"Un État palestinien", a déclaré M. Netanyahou en corrigeant l'intervieweur.
"A moins que vous ne vouliez que l'Etat palestinien soit en Arabie Saoudite, ils ont beaucoup de territoire", a ajouté M. Netanyahou en souriant lors de l'interview, réalisée à Washington.
La déclaration égyptienne ne fait pas directement référence à M. Netanyahu, mais affirme que de telles remarques constituent "une agression répréhensible et une violation des normes diplomatiques".
Le président Donald Trump a suggéré cette semaine que les États-Unis reprennent le contrôle de Gaza à Israël et créent une "Riviera du Moyen-Orient" après avoir réinstallé les Palestiniens ailleurs, notamment en Égypte et en Jordanie. Les nations arabes souhaitent une solution à deux États, avec une patrie palestinienne distincte aux côtés d'Israël.
M. Trump a ensuite déclaré que Riyad n'exigeait pas la création d'un État palestinien comme condition à la normalisation des relations avec Israël. Mais l'Arabie saoudite a réfuté ses déclarations et a déclaré qu'elle n'établirait pas de liens avec Israël sans la création d'un État palestinien.
Toute suggestion visant à ce que les Palestiniens quittent Gaza, territoire qu'ils souhaitent intégrer à un État indépendant, est un anathème pour les dirigeants palestiniens depuis des générations et les États arabes voisins l'ont rejetée depuis le début de la guerre de Gaza.
Le plan de M. Trump a été condamné dans le monde entier, les dirigeants régionaux et internationaux affirmant qu'une telle mesure menacerait la stabilité régionale. Vendredi, M. Trump a déclaré qu'il n'était pas pressé de mettre en œuvre son plan de reprise et de redéveloppement de Gaza.