Les ministres arabes des affaires étrangères ont déclaré mercredi qu'ils poursuivraient leurs consultations avec l'envoyé spécial du président américain Donald Trump au sujet du plan égyptien de reconstruction de la bande de Gaza, une alternative à la prise de contrôle du territoire palestinien proposée par M. Trump.

Les consultations et la coordination sur le plan se poursuivraient avec l'envoyé spécial américain, Steve Witkoff, en tant que "base pour les efforts de reconstruction" à Gaza, selon une déclaration conjointe à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères à Doha.

Au début du mois, les dirigeants arabes ont adopté un plan de reconstruction égyptien de 53 milliards de dollars pour Gaza, qui éviterait de déplacer les Palestiniens de l'enclave, contrairement à la vision de M. Trump d'une "Riviera du Moyen-Orient".

Le plan de M. Trump a renforcé les craintes de longue date des Palestiniens d'être définitivement chassés de chez eux, et a été largement rejeté par la communauté internationale.

L'Égypte, la Jordanie et les États arabes du Golfe craignent qu'un tel plan ne déstabilise l'ensemble de la région.

Le plan égyptien de reconstruction de Gaza prévoit la création d'un comité administratif composé de technocrates palestiniens indépendants et professionnels chargés de la gestion de Gaza.

Ce plan est détaillé dans un document de 112 pages qui comprend des cartes de la manière dont les terres seraient réaménagées et des dizaines d'images colorées générées par l'IA de lotissements, de jardins et de centres communautaires.

Le financement d'une reconstruction à grande échelle nécessiterait l'adhésion massive des États arabes du Golfe riches en pétrole, tels que les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite.

La Maison Blanche a déjà déclaré que le plan, qui a récemment reçu le soutien de la France, de l'Allemagne, de l'Italie et de la Grande-Bretagne, ne tenait pas compte de la réalité de Gaza.