L'entrée en vigueur des droits de douane annoncés par les Etats-Unis, dont celui de 104% sur les produits chinois, fait à nouveau chuter les marchés après le rebond éphémère d'hier.

Les indices ont fortement chuté sur la Piazza Affari, qui a fait moins bien que les autres bourses européennes, coulée par les ventes qui se sont abattues sur tous les secteurs.

Un trader souligne que le chaos alimenté par les mesures de droits et contre-droits et l'incertitude qui en découle créent beaucoup de nervosité sur les marchés. D'ailleurs, dans la première partie de la séance, c'est surtout l'impact émotionnel qui prévaut. Il n'est pas exclu que vers la fin de la matinée, il y ait une certaine reprise grâce à la couverture. Il s'agira donc d'une nouvelle séance volatile.

En revanche, l'évolution de l'indice Nikkei de Tokyo, qui a chuté de 3,9 %, a montré que la journée s'annonçait négative et les autres bourses asiatiques ont également été malmenées.

Vers 9 h 40, l'indice Ftse Mib reculait de 1,9 %, déjà en reprise partielle par rapport aux plus bas touchés à l'ouverture, l'indice retrouvant les niveaux de la mi-août 2024. Au cours des six dernières séances, l'indice des principales blue chips de la Piazza Affari a brûlé toute la hausse du début de l'année, glissant de 3,4 % dans le rouge jusqu'aux niveaux d'il y a environ huit mois.

Les banques sont toujours sous pression, l'indice sectoriel chutant de 2,5 %. Les grands noms Unicredit et Intesa ont chuté de 2,2 % à 2,5 %. Des baisses similaires ont également été enregistrées pour Bper, Banco Bpm et Mps.

La nouvelle chute du prix du pétrole brut, à son plus bas niveau depuis plus de quatre ans en raison des craintes que les droits de douane américains n'affectent la demande de pétrole, n'a pas laissé d'échappatoire à Eni, qui a chuté de 4,4 %, revenant aux niveaux d'octobre 2022. Les services pétroliers ont également été touchés, qui, avec la chute du prix du Brent, ont souffert des attentes de réduction des investissements dans l'extraction : Saipem a perdu 5,4 %, Tenaris -3,2 % et Maire 3,2 %.

Le secteur de la haute technologie a également souffert du déclin des grandes entreprises américaines et de la crise du secteur automobile, comme Stm, en baisse de 3,9 %. Dans le quotidien, Banca Akros confirme son rating et son objectif sur le titre "dans l'attente d'une meilleure compréhension de l'impact des tarifs douaniers réciproques entre les Etats-Unis et la Chine, actuellement non inclus dans les estimations".

Dans le reste de la liste, Leonardo a également chuté de 3 %.

(Giancarlo Navach, rédaction Andrea Mandalà)