Séance de correction générale pour les marchés actions, et la Piazza Affari n'échappe pas à la vague de ventes en cours.
La journée a débuté avec la publication des données de mai sur l'activité des entreprises de la zone euro, revenue de façon inattendue en contraction. Le secteur clé des services a en effet subi une nouvelle baisse de la demande, tandis que l'industrie manufacturière a affiché de nouveaux signes de stabilisation.
L'indice de confiance des entreprises allemandes, compilé par l'institut Ifo, s'est révélé légèrement supérieur au consensus.
Dans l'après-midi, plusieurs indicateurs américains sont attendus : les nouvelles demandes hebdomadaires d'allocations chômage, l'indice d'activité nationale de la Fed de Chicago pour avril, l'estimation des indices PMI manufacturier, services et composite S&P Global de mai, ainsi que les ventes immobilières d'avril.
L'attention des investisseurs reste également focalisée sur la question de la dette publique américaine, qui pourrait augmenter de plusieurs milliers de milliards de dollars si le Congrès approuve le projet de loi fiscale du président Donald Trump.
Un trader souligne que le marché sort d'une phase de surachat, rendant une pause dans la progression logique, même si les faibles volumes pourraient laisser présager une interruption de la tendance haussière actuelle.
Vers 13h, le Ftse Mib affiche un recul de 1,05 %.
Les volumes atteignent 1,2 milliard d'euros.
Les valeurs en vue aujourd'hui
Les ventes touchent ce matin l'ensemble des secteurs. L'exception notable concerne Fincantieri, qui enregistre de nouveaux sommets historiques pour la sixième séance consécutive, portée par les anticipations d'une forte croissance de ses divisions sous-marine et navale sur les trois prochaines années, ainsi que par l'augmentation des investissements dans la défense au niveau européen. Les analystes d'Intesa Sanpaolo ont relevé leur objectif de cours à 15,8 euros.
Maire se distingue également, progressant de 4,9 % et atteignant de nouveaux plus hauts depuis juillet 2008 à 11 euros. Un trader souligne l'important carnet de commandes du groupe d'ingénierie. Par ailleurs, Jefferies a confirmé sa recommandation d'achat sur le titre, portant son objectif de cours de 9 % à 12 euros.
L'ensemble du secteur financier est sous pression, avec les poids lourds Intesa et UniCredit en repli d'environ 1 %. Banco Bpm cède 0,75 %. La Consob a décidé de suspendre pour 30 jours l'offre d'échange lancée par UniCredit sur Banco Bpm, en raison des incertitudes générées par la décision gouvernementale concernant le "golden power", que les juristes d'UniCredit tentent de démontrer inapplicable. La banque a contesté la décision prise par l'autorité de surveillance des marchés. Le courtier Intermonte note que « l'offre reste à ce jour inférieure au prix de marché du Banco. À notre avis, pour qu'elle aboutisse, UniCredit devra ajouter une composante en numéraire à l'offre d'échange d'actions afin de reconnaître une partie des synergies ».
Generali recule de 1,6 % sur des prises de bénéfices manifestes après des résultats trimestriels qui ont pourtant affiché une nette progression du résultat opérationnel, supérieure aux attentes, soutenue notamment par la bonne performance du segment dommages.
Les résultats trimestriels profitent en revanche à Mfe-Mediaforeurope, qui gagne 1,4 %.
Les utilities se distinguent, menées par Terna (+0,7 %) après avoir atteint de nouveaux sommets historiques à 8,976 euros, et Enel (+0,3 %) sur de nouveaux plus hauts depuis juin 2021.
Stellantis chute nettement, perdant 3 %. Brunello Cucinelli et Moncler reculent également de 2,9 %.
(Giancarlo Navach, édition Stefano Bernabei)