La politique tarifaire de la nouvelle administration américaine reste la principale préoccupation des investisseurs qui craignent un impact récessionniste sur la première économie mondiale et ses principaux partenaires. Selon le président de la Bundesbank, Joachim Nagel, une guerre commerciale nuirait à toutes les parties concernées et pourrait entraîner l'Allemagne dans une récession cette année, tandis que le gouverneur de la banque centrale finlandaise, Olli Rehn, appelle au dialogue.
Vers 12 heures, le Ftse Mib a baissé de 0,07 % avec des volumes d'environ 1 milliard d'euros.
Parmi les valeurs en vue :
Les tensions entre les Etats-Unis et l'Europe sur le dossier ukrainien profitent en revanche au secteur de la défense grâce à la perspective d'un fort investissement des gouvernements européens. Jefferies a commencé à couvrir cinq groupes du secteur, attribuant notamment une note "achat" à Leonardo avec un objectif de 52 euros, tandis que Deutsche Bank a relevé son objectif de cours de 36 euros à 46 euros. Aujourd'hui, Leonardo a annoncé de nouvelles commandes d'hélicoptères d'une valeur totale d'environ 370 millions d'euros. L'action est l'une des meilleures du Ftse Mib et a augmenté de 2,3 % pour atteindre 44,7 euros.
L'indice des banques s'est amélioré, gagnant 0,2 %. Mps se distingue avec +2,6%, mais avec des volumes inférieurs à la moyenne, tandis que les grandes entreprises Unicredit et Intesa Sanpaolo sont à peine positives.
Generali a augmenté de 0,5 % après des comptes records, mais en ligne avec les attentes.
Dans le secteur du luxe, Ferragamo a bondi (+2,6%) mais avec des volumes contenus, tandis que Moncler est resté stable.
Le secteur automobile (-0,4%), très exposé au risque de droits de douane, a réduit ses lourdes pertes initiales. Stellantis perd 1%, Iveco -0,5%.
Stm reste faible (-2%). Le PDG Jean-Marc Chery, dans une interview avec Il Sole 24 Ore, a qualifié de spéculation les rumeurs de presse selon lesquelles le ministère de l'économie essayait de le démettre de ses fonctions en raison de ses mauvaises performances présumées et a confirmé des investissements de 5 milliards d'euros, y compris des fonds publics pour 2 milliards d'euros, pour une usine à Catane.
(Claudia Cristoferi, édition Sabina Suzzi)