Pour la première fois, les sociétés admises au segment Euronext Growth Market (Egm), l'ex-Aim, où sont échangées les actions des PME, ont dépassé en nombre les entreprises cotées et négociées sur le marché principal de Borsa Italiana. Ce phénomène témoigne d'un désintérêt croissant des entreprises envers les marchés boursiers traditionnels.

Selon le rapport de la Consob, à ce jour, 204 sociétés sont présentes sur l'Egm, contre 202 sur l'Euronext Milan. L'année 2024 s'était clôturée avec 209 sociétés cotées sur le marché principal de la Piazza Affari, en baisse par rapport aux 224 enregistrées en 2023.

De leur côté, les sociétés présentes sur le segment Egm étaient également 209 à la fin de 2024, en hausse par rapport aux 202 de 2023.

« La tendance n'est pas encourageante, même si elle n'est pas exclusivement italienne. Les autres marchés matures, à l'exception de l'Asie, connaissent le même déclin », explique-t-on à la Consob.

En 2024, seules deux sociétés ont été admises sur le marché principal, contre 21 sur l'Egm.

Le phénomène des radiations de titres à la suite d'offres publiques d'achat a atteint 19 cas l'an dernier, contre 18 en 2023.

Le seul indicateur positif concerne la capitalisation boursière, qui s'élève au 18 juin à 930 milliards d'euros (soit environ 40 % du PIB), et ce malgré le quasi-arrêt des introductions en bourse et la hausse du nombre de sociétés ayant quitté la Piazza Affari. Cette progression est portée par la hausse des prix des actions cotées.

Fin 2024, la capitalisation de la Piazza Affari atteignait 824 milliards, en progression constante par rapport aux 536 milliards de 2018, portée par le dynamisme du marché actions.

En revanche, la capitalisation des titres négociés sur l'Egm reste négligeable, à un peu plus de 8 milliards d'euros.

(Giancarlo Navach, édition Andrea Mandalà)