Hong Kong (awp/afp) - La Bourse de Hong Kong a fini en baisse de près de 3% mercredi après l'annonce par le ministre des Finances du territoire d'un projet d'augmenter une taxe sur les opérations boursières pour la première fois en près de 30 ans.

L'indice composite Hang Seng a cédé 914,40 points, soit 2,99% à 29.718,24.

Les autorités de Hong Kong sont à la recherche de liquidités pour tenter de combler un déficit budgétaire record lié à la pandémie de Covid-19.

Les troubles politiques qui durent depuis deux ans en raison de la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin puis la pandémie ont lourdement pesé sur les caisses du centre financier, qui s'enorgueillit de ses faibles taux d'imposition et de l'absence d'impôt sur les plus-values.

Le ministre des Finances, Paul Chan, a donc annoncé qu'il porterait la taxe sur les transactions boursières de 0,1% à 0,13%, ce qui représente sa première augmentation depuis 1993.

L'opérateur boursier HKEX a accueilli la nouvelle avec pragmatisme. "Bien que nous soyons déçus par la décision du gouvernement d'augmenter le droit de timbre pour les transactions boursières, nous reconnaissons qu'un tel prélèvement est une source importante de revenus pour le gouvernement", a déclaré un porte-parole de HKEX dont le titre a fini en chute de plus de 8,78% mercredi.

Le gouvernement de Hong Kong a affronté la pandémie avec l'une des situation fiscale les plus saines au monde, mais il a enregistré un déficit record de 258 milliards de dollars HK (33 milliards de dollars US) l'année dernière, en raison des plans d'aide à l'économie déployés.

M. Chan a fait preuve d'optimisme pour cette année, en prédisant une croissance de 3,5 à 5,5% de l'économie hong-kongaise, alors que le territoire prévoit de commencer sa campagne de vaccination vendredi et espère pouvoir sortir des mesures de distanciation sociale qui pénalise l'activité.

Il a aussi annoncé des dépenses de plus de 15,5 milliards de dollars de HK cette année pour atténuer les difficultés économiques des habitants de la ville, soit environ la moitié de ce qui a été dépensé en 2020. Un milliard de dollars supplémentaires a été mis de côté pour aider à assurer la "sécurité nationale".

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