Paris (awp/afp) - Les marchés gardaient un oeil mercredi sur l'accélération des prix en plein réveil de l'activité post-Covid et sur une nouvelle vague de publications trimestrielles d'entreprises de part et d'autre de l'Atlantique.

La tendance était peu claire en Europe avec Paris (-0,20%) et Londres (-0,17%) dans le rouge tandis que Francfort (+0,13%) et Milan (+0,28%) résistaient un peu mieux.

L'Asie a également fini sur une note mitigée: Hong Kong a gagné 1,4% mais Tokyo a progressé plus modestement (de 0,14%) tandis que Shanghai a cédé 0,2%.

Jusqu'à la fin de la semaine, la question en Asie sera de savoir si le promoteur immobilier chinois endetté Evergrande pourra "éviter le défaut de paiement le 23 octobre après avoir omis de payer" une échéance qui était due le 23 septembre, souligne John Plassard, responsable de l'investissement chez Mirabaud.

De leur côté, "les marchés américains continueront d'être guidés par les bénéfices américains, qui étoufferont ce soir une autre série de discours" de plusieurs membres de la Réserve fédérale américaine, estime Jeffrey Halley, analyste chez Oanda.

Les signes d'avancées dans les négociations pour faire adopter les grandes réformes économiques et sociales au Congrès américain devraient ajouter leur part à l'optimisme insufflé par les publications de grosses multinationales qui ont été jugées jusqu'à présent solides, en dépit du ralentissement économique et des difficultés d'approvisionnement.

Toutefois, l'incertitude demeure sur l'évolution de l'inflation face à la progression des prix de l'énergie, pétrole en tête.

L'inflation a légèrement ralenti au Royaume-Uni pour les douze mois terminés en septembre, à 3,1%, mais reste élevée. Les marchés misent déjà sur une hausse des taux d'intérêt de la Banque d'Angleterre le mois prochain.

La question de la réduction de la politique monétaire ultra-accommodante des banques centrales reste omniprésente, les marchés anticipant un relèvement plus précoce des taux directeurs de la Banque centrale américaine (Fed) et européenne (BCE).

La Fed devrait commencer à réduire ses achats d'actifs après sa prochaine réunion, début novembre, mais les taux devront attendre avant de remonter, a estimé mardi Christopher Waller, l'un des gouverneurs de la Fed.

Nestlé relève ses objectifs

L'action du géant suisse de l'agroalimentaire grimpait de 3,59% à 117,02 francs suisses suisses vers 08H24 GMT, portée par un chiffre d'affaires meilleur qu'attendu sur neuf mois, en hausse de 2,2%, et par le relèvement de ses objectifs pour 2021.

Kering pénalisé par Gucci

L'action Kering perdait 3,69% à 626,50 euros vers 08H40 GMT. Le groupe de luxe a engrangé plus de 4 milliards d'euros de ventes au troisième trimestre, soit 10% de plus qu'en 2019, mais la résurgence de cas de Covid-19 en Asie-Pacifique a pénalisé sa marque phare Gucci (environ 193 millions d'euros de ventes de moins qu'en 2019).

ASML communique ses prévisions

Le fabricant néerlandais de systèmes de lithographie pour l'industrie des microprocesseurs (-1,3% à 674,1 euros à Amsterdam) a réalisé un bénéfice net en hausse en glissement annuel de 58% au troisième trimestre et prévoit un chiffre d'affaires au quatrième trimestre entre 4,9 et 5,2 milliards d'euros.

Deliveroo prend du poids

La plateforme de livraison de repas Deliveroo était en hausse de 2,89% à 298,90 pence vers 08H24 GMT, après l'annonce d'une valeur brute de transactions (l'équivalent de son chiffre d'affaires) en hausse de 58% sur un an au troisième trimestre.

Le bitcoin et le pétrole soufflent un peu

Le bitcoin (-0,13% à 64.036 dollars) reprenait un peu de souffle au lendemain du lancement officiel du premier ETF associé à la cryptomonnaie qui l'a propulsé à 64.475 dollars, à un fil de son record absolu de 64.870 dollars, atteint en avril.

L'euro faisait du surplace face au dollar (-0,05%) à 1,1628 dollar vers 08H45 GMT.

Le pétrole faisait une pause: à New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI, variété américaine standard) pour livraison en novembre refluait de 0,92% à 81,68 dollars après avoir clôturé la veille à son plus haut niveau depuis le 13 octobre 2014, il y a sept ans, à 82,96 dollars.

Quant au baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, coté à Londres, il se repliait de 0,83% à 84,39 dollars.

afp/ol