Paris (awp/afp) - Les marchés mondiaux évoluaient en ordre dispersé vendredi. Les investisseurs se montraient attentistes à l'approche des réunions des banques centrales américaine, européenne et japonaise la semaine prochaine.

En Europe, Paris reculait de 0,22%, Francfort de 0,28%, Londres de 0,08% et Milan de 0,22% vers 09h35. La Bourse suisse voyait quant à elle son indice phare SMI lâcher 0,23% peu avant 10h15.

En Asie, la tendance était toute autre. En Chine, Hong Kong progressait de 0,66% dans les derniers échanges et Shanghai de 0,55%. Au Japon, la Bourse de Tokyo a pris 1,97%, dans la foulée des gains de la veille à Wall Street et pariant sur une prochaine pause de la politique monétaire américaine.

Les prochaines réunions des banques centrales sont dans la ligne de mire des investisseurs. Celle de la Réserve fédérale américaine (Fed) se tiendra les 13 et 14 juin, suivie de celles de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi et de la Banque du Japon vendredi. Dans ce contexte, les demandes d'inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis ont été attentivement scrutées par les analystes. Dans le détail, les inscriptions ont grimpé début juin et sont au plus haut depuis octobre 2021, signe que les licenciements se sont multipliés.

"Nous avons besoin que le marché de l'emploi américain perde un peu de sa vigueur afin que la Fed puisse arrêter de relever ses taux, sinon les principales banques centrales continueront d'augmenter les leur", souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank. "Les entreprises américaines ont davantage licencié au cours des cinq premiers mois de cette année que pendant toute l'année dernière", ajoute l'analyste.

Après dix hausses consécutives, les analystes s'attendent de plus en plus à ce que la puissante institution monétaire américaine fasse une pause dans la hausse de ses taux directeurs en juin, avant une nouvelle hausse en juillet.

Du côté de la zone euro, "la BCE devra peut-être attendre jusqu'en septembre, voire plus tard, avant de disposer de preuves solides montrant que l'inflation sous-jacente ralentit suffisamment pour mettre en pause, voire arrêter le cycle de hausse des taux".

Ailleurs dans l'actualité économique, l'inflation en Chine était quasi nulle en mai, les prix départ usine poursuivant leur plongeon, signes d'une demande atone et d'un environnement compliqué pour les entreprises, selon des chiffres officiels publiés vendredi.

L'indice des prix à la consommation (CPI), principale jauge de l'inflation en Chine, s'est inscrit en mai en hausse de 0,2% sur un an, contre 0,1% un mois plus tôt, selon le Bureau national des statistiques (BNS), soit exactement ce à quoi s'attendaient des analystes interrogés par l'agence Bloomberg.

L'obligataire se tend un peu

Les taux des dettes obligataires se crispaient légèrement vendredi. Vers 09H20, l'intérêt de l'emprunt français à 10 ans était à 2,97%, contre 2,94% la veille à la clôture. L'intérêt de l'emprunt l'allemand à 10 ans s'affichait lui à 2,42%, contre 2,40% la veille.

Croda chute à Londres

A Londres, le groupe de chimie Croda dévissait de 12,52% vers 09h30, après avoir annoncé vendredi qu'une baisse importante de ses ventes en début d'année pèserait sur son résultat annuel.

Du côté des matières premières et des devises

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août cédait 0,68% à 75,44 dollars vers 09h20. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), à échéance en juillet, perdait 0,71%, à 70,78 dollars.

L'euro lâchait 0,10% par rapport au dollar, à 1,0771 dollar.

Le bitcoin reculait de 0,64% à 26.472 dollars.

afp/vj