L'IBEX 35 a entamé la semaine sur une légère progression, dans un contexte marqué par l'escalade des tensions entre Israël et l'Iran, ainsi que par l'attente des prochaines réunions des banques centrales.

L'indice sélectif espagnol tente de regagner du terrain après avoir reculé de 1,3 % vendredi dernier - une séance au cours de laquelle il a perdu le seuil des 14 000 points, qu'il avait reconquis en mai après 17 ans passés en dessous de ce niveau -, conséquence directe des inquiétudes liées au Proche-Orient.

L'attention des investisseurs se focalise sur cette région volatile, marquée ces derniers jours par des attaques de missiles iraniens contre Tel-Aviv et Haïfa. Cette situation a fait retentir les signaux d'alarme parmi les dirigeants mondiaux réunis lors du sommet du G7 au Canada, face à la crainte d'une extension régionale du conflit.

Le prix du pétrole poursuit sa tendance haussière, enregistrant une hausse supplémentaire de 1 % après le bond de 13 % observé la semaine précédente. Cette évolution alimente les craintes d'un regain d'inflation susceptible d'influencer les décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed), dont la réunion est prévue cette semaine.

Les marchés monétaires à terme n'envisagent pratiquement aucune baisse de la fourchette des taux d'intérêt de la Fed, actuellement comprise entre 4,25 % et 4,5 %, et il n'y a pas non plus de perspective de réduction avant septembre.

La Banque d'Angleterre doit également se réunir cette semaine et, selon un sondage Reuters, devrait maintenir jeudi le coût du crédit à son niveau actuel.

Sur le plan macroéconomique, les marchés seront attentifs mardi à la publication des chiffres des ventes au détail et de la production industrielle aux États-Unis, ainsi qu'à l'indice ZEW de confiance économique en Allemagne.

« La (trop souvent oubliée) prime de risque géostratégique refait surface et passe au premier plan. Ce n'est pas tant la guerre ouverte entre Israël et l'Iran qui inquiète, mais plutôt les conséquences d'une probable extension géographique (Syrie, Liban...) et les soutiens extérieurs de chaque camp (Russie, Chine, États-Unis...). Si l'Iran ferme le détroit d'Ormuz, cela forcerait les États-Unis à s'impliquer directement. Un pétrole plus cher signifie un risque d'inflation accru, désormais aussi en Europe », ont indiqué les analystes de Bankinter sur leur canal Telegram.

« La prudence s'impose à l'ouverture aujourd'hui, même si la tendance est à un léger recul, ce qui est finalement assez limité au regard de la montée du risque », ont-ils ajouté.

À la Bourse de Madrid, à 07h02 GMT lundi, l'IBEX 35 progressait de 46,00 points, soit 0,33 %, à 13 956,60 points, tandis que l'indice paneuropéen FTSE Eurofirst 300 avançait de 0,21 %.

Dans le secteur bancaire, Santander gagnait 1,36 %, BBVA 1,08 %, Caixabank 0,85 %, Sabadell 1,01 %, Bankinter 0,77 % et Unicaja Banco 0,79 %.

Parmi les grandes valeurs non financières, Telefónica progressait de 0,41 %, Inditex reculait de 0,50 %, Iberdrola cédait 0,52 %, Cellnex perdait 0,91 % et le pétrolier Repsol avançait de 1,67 %.

 

(Informations de Tomás Cobos ; édité par Benjamín Mejías Valencia)