Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes évoluent dans le vert vendredi, rassurées par la décision de Donald Trump de temporiser sur une éventuelle participation américaine dans la guerre Iran-Israël.
Vers 13h30, Paris prenait 0,68%, Francfort 1,21% et Londres 0,39%. Milan gagnait 1,05%.
A Wall Street, les contrats à terme sur les indices laissaient présager d'une ouverture en légère baisse.
Donald Trump décidera de l'implication des États-Unis "au cours des deux prochaines semaines", semblant laisser une chance à une réunion entre des ministres européens et l'Iran vendredi en Suisse pour tenter d'avancer vers une solution diplomatique.
"Les États-Unis maintiennent leur tactique de négociation politique peu conventionnelle", écrit Andreas Lipkow, analyste indépendant. "Cela apporte un certain soulagement aux marchés financiers européens".
"Compte tenu du fait qu'il y a une possibilité substantielle de négociations éventuelles avec l'Iran dans le futur proche, je prendrai ma décision sur le fait d'y aller ou non au cours des deux prochaines semaines", a fait savoir jeudi soir le président américain.
Cette nouvelle "a quelque peu apaisé les tensions", souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste à Swissquote Bank. La veille les Bourses avaient nettement reculé en raison de propos du président Trump laissant planer le doute sur une éventuelle intervention américaine.
"Cela devrait réduire le risque d'événement majeur avant le week-end", estime Jim Reid, économiste de la Deutsche Bank.
Pour Ipek Ozkardeskaya, il ne s'agit toutefois pas d'un "signe de désescalade" du conflit.
L'armée israélienne a indiqué vendredi avoir bombardé des dizaines de cibles à Téhéran dans la nuit, notamment ce qu'elle a qualifié de "centre de recherche et développement du projet d'armes nucléaires iranien", au huitième jour de la guerre entre l'Iran et Israël.
"Le climat géopolitique mondial qui se détériore maintient les investisseurs dans un état de prudence", souligne Mme Ozkardeskaya.
"Le risque géopolitique semble présent dans l'état d'esprit de tous les investisseurs", abondent les analystes de Natixis.
A Tokyo, l'indice vedette Nikkei a terminé en baisse de 0,22%. En Chine, l'indice composite shanghaïen a perdu 0,07%, la Bourse de Shenzhen 0,47% quand l'indice hongkongais Hang Seng a pris 1,26%.
Le prix du Brent recule
Après avoir grimpé la veille, les prix du baril de Brent, principal indice de référence du pétrole, retombent désormais, avec le délai de deux semaines que s'accordent les États-Unis pour décider s'ils doivent intervenir en Iran.
Vers 13h30, le prix du baril de Brent de la mer du Nord perdait 2,06% à 77,22 dollars.
Les analystes de DNB notent par ailleurs que "les exportations de pétrole iranien ont augmenté par rapport aux niveaux d'avant-guerre", ce qui montre que le conflit n'a pour l'instant pas d'impact sur les échanges.
A Londres, Shell perdait 0,43% et BP 0,85%. A Paris, TotalEnergies glissait de 0,16%.
L'or moins prisé
Dans ce contexte davantage apaisé sur les marchés, les valeurs refuges, traditionnellement plébiscitées en cas d'incertitudes, étaient moins demandées.
Vers 13h20, l'once d'or lâchait 0,54% à 3.352 dollars.
Sur le marché obligataire, les emprunts d'État étaient eux aussi délaissés, ce qui fait légèrement grimper les taux d'intérêt. Le rendement à dix ans des obligations américaines évoluait à 4,41% contre 4,39% la veille à la clôture.
En Europe, le taux à dix ans allemand, référence sur le continent, atteignait 2,53%, contre 2,52% la veille.
Thyssenkrupp Nucera dans le vert
Le spécialiste de l'électrolyse pour produire de l'hydrogène vert, Thyssenkrupp Nucera (+3,02 à 8,79 euros à Francfort vers 13h20) a annoncé vendredi avoir acquis des technologies clés et un site d'essai de Green Hydrogen Systems au Danemark pour renforcer son offre en hydrogène vert.
L'accord inclut la propriété intellectuelle et un prototype à Skive. Le montant de la transaction reste confidentiel.
afp/rr