Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes ont fini quasi stable lundi, avec un volume de transactions faible à l'approche de Noël et des investisseurs toujours prudents quant aux futures baisses des taux de la banque centrale américaine en 2025.

Paris a terminé stable (-0,03%), tout comme Milan (-0,08%), tandis que Londres a clos en légère hausse (+0,22%) et Francfort en légère baisse (-0,18%). A Zurich, le SMI a gagné 0,91%.

A Wall Street, vers 16H40 GMT, le S&P 500 était légèrement dans le vert (+0,17%), quand le Nasdaq avançait de 0,56% et le Dow Jones reculait de 0,30%.

En ce début de semaine de Noël grignotée par des fermetures des places boursières, les volumes de transaction sont faibles.

"Les volumes s'affaiblissent au fur et à mesure des séances, autour de la moitié d'une séance classique", note auprès de l'AFP Guillaume Chaloin, directeur de la gestion actions de Delubac AM.

Les investisseurs sont toujours circonspects par la publication la semaine dernière d'une série de données économiques favorables aux Etats-Unis, qui ont conduit le gouverneur de la banque centrale américaine, Jerome Powell, à revoir à la baisse le nombre de réduction de taux directeurs prévus l'an prochain.

Une mauvaise nouvelle pour les marchés : "comme le coût de l'argent augmente, on ne peut pas payer les valorisations toujours aussi élevées", explique Guillaume Chaloin.

Mais la publication vendredi d'un indicateur d'inflation très surveillé par la Réserve fédérale américaine a toutefois apporté du grain à moudre.

Ce dernier a moins progressé que ce qui était attendu.

En sus, le président de la Réserve fédérale de Chicago avait déclaré vendredi qu'il prévoyait toujours que le taux directeur de la banque centrale américaine diminuerait de manière "judicieuse" l'année prochaine.

"Cela a un peu remis la balle au centre et a modéré la perception des propos de Jerome Powell", commente Guillaume Chaloin.

Dans ces vents contraires, "les investisseurs continueront à agir avec beaucoup de prudence et de sélectivité", note l'analyste indépendant Andreas Lipkow.

Du côté du dollar, la confiance des investisseurs est davantage restaurée. Le marché a été soulagé par le vote d'une loi aux Etats-Unis qui assure le financement de l'Etat fédéral jusqu'à mi-mars.

Le risque de "shutdown" du gouvernement américain est donc évité.

Le dollar a repris 0,28%, à 1,0400 dollar pour un euro vers 16H30 GMT.

Dans ce contexte, le taux d'intérêt de l'emprunt à dix ans américain atteignait 4,56%, contre 4,52% vendredi. Celui de l'emprunt à 10 ans français atteignait 3,15% contre 3,08%, et son équivalent allemand 2,32% contre 2,28%.

Les places américaines et la plupart des marchés européens fermeront plus tôt mardi et n'ouvriront ni mercredi, jour de Noël, ni jeudi pour certaines.

Le pétrole dans le rouge ___

Vers 16H30 GMT, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain perdait 1,08% à 68,71 dollars, et celui de Brent de la mer du Nord perdait 1,20% à 72,06 dollars.

Le bitcoin perdait 2% à 93.196 dollars.

Novo Nordisk rebondit ___

Le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, parmi les premières capitalisations européennes, a repris du terrain lundi (+5,67%), après s'être effondré vendredi à la Bourse de Copenhague du fait d'essais cliniques pour un médicament contre le surpoids qui avaient déçu.

Son titre avait perdu plus d'un cinquième de sa valeur vendredi.

Qualcomm dans le vert ___

Qualcomm était aussi de la fête (+2,00% à Wall Street), soutenu par la décision d'un jury fédéral du Delaware, qui a donné raison à la société californienne dans son contentieux avec le concepteur de puces informatiques Arm.

Le rachat de Direct Line se confirme ___

L'accord pour le rachat de l'assureur britannique Direct Line Insurance par son concurrent et compatriote Aviva a été scellé, ont annoncé les deux groupes lundi dans un communiqué conjoint, une opération à environ 3,7 milliards de livres (4,4 milliards d'euros).

A Londres, l'action de Direct Line Insurance a gagné 3,87% à la clôture et celle d'Aviva gagnait 0,94%.

Volkswagen taille dans ses effectifs ___

Le premier constructeur automobile européen Volkswagen (-1,77% à Francfort) va supprimer plus de 35.000 emplois en Allemagne d'ici 2030 et réduire sa production dans le pays, tout en évitant fermetures d'usines et licenciements dans le cadre d'un accord scellé vendredi pour tenter de sauver le groupe en crise.

Ce plan d'économies prévoit aussi des réductions d'environ 10% des rémunérations de près de 4.000 cadres pour les années 2025 et 2026, a rapporté ce week-end la Süddeutsche Zeitung.

Dans son sillage, les constructeurs automobiles allemands Porsche (-1,47%) et Mercedes-Benz (-1,35%) ont également clos dans le rouge lundi à Francfort.

afp/rp