Jose Williams, ancien chef des forces armées péruviennes, est un critique récurrent de l'administration de Castillo. Il est membre du parti conservateur Avanza Pais, qui est dirigé par l'économiste et ancien candidat à la présidence Hernando de Soto.

Williams remplace Lady Camones, que les législateurs ont voté pour écarter après la pression exercée par Castillo suite à la fuite d'enregistrements audio qui la montraient discutant de la manière d'utiliser sa position au profit de son parti.

Il est peu probable que son élection change le paysage politique du deuxième producteur mondial de cuivre, qui reste très polarisé dans un contexte d'allégations croissantes de corruption contre Castillo et ses proches alliés.

Les législateurs ont mis en accusation Castillo à deux reprises mais n'ont pas réussi à l'évincer depuis sa prise de fonction en juillet de l'année dernière.

M. Williams a par le passé voté en faveur de la mise en accusation de Castillo. Bien qu'un secteur de l'opposition organise publiquement une troisième tentative de destitution, il a reconnu qu'il ne dispose pas actuellement des votes nécessaires pour gagner.

Les tentatives de mise en accusation ne sont pas rares au Pérou. Le Congrès a mené six procès de destitution depuis 2016, évinçant l'ancien président Martin Vizcarra en 2020. Un autre ancien président, Pedro Pablo Kuczynski, a démissionné en 2018 quelques minutes avant un vote de destitution qu'il devait perdre.